Xavier Bettel : « Pour moi, l’index fait partie de la solution »
Publié
par
Aymeric Henniaux
le 14/09/2022 à 21:09
3 commentaires
Face à la situation économique actuelle, entre explosion des tarifs de l’énergie et envolée de l’inflation, une nouvelle tripartite entre le gouvernement, le patronat et les syndicats a été programmée à partir de dimanche prochain.
Avant le début de ce rendez-vous qui s’annonce d’ores et déjà décisif, le Premier ministre Xavier Bettel a tenu à faire un premier point avec la presse ce mercredi 14 septembre, dressant les grandes lignes du futur « ordre du jour » de la tripartite.
L’inflation, le véritable métronome
Depuis quelques mois, les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques du Grand-Duché, renseignant sur l’évolution de l’inflation, donnent la tendance de la politique menée.
« Les nouveaux calculs du Statec sont au centre des informations », indique ainsi Xavier Bettel, confirmant dans la foulée que ces derniers prévoient une inflation qui reste élevée pour les mois à venir. « Pour le quatrième trimestre 2022 mais aussi en 2023, le seuil serait à nouveau dépassé. »
Une inflation de 6,6 % pour la fin 2022 et un taux identique pour 2023 est envisagé dans le scenario le plus probable. Le scenario le plus optimiste voit, lui, la hausse des prix limitée à 4,4 % pour 2023, quand le scénario le plus pessimiste table sur 6,8 % pour le dernier trimestre de cette année et jusqu’à 8,5 % pour 2023 ! Dans ce dernier cas, quatre tranches indiciaires seraient normalement dues en moins d’un an, sans compter celle normalement prévue cet été et qui a été repoussée.
Lire Lucien, chef d’entreprise au Luxembourg, dit « stop à l’indexation »
« Tous les scénarios sont sur la table »
Au regard de la précédente tripartite de mars, le Premier ministre se veut lucide : « Nous vivons dans un monde différent d’il y a six mois, la situation s’est dégradée et c’est pourquoi il faut agir vite pour trouver un accord rapidement. L’hiver est au coin de la rue, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps »
Mais comment agir justement ? « Tous les scénarios sont sur la table », reconnait Xavier Bettel, prenant l’exemple d’un éventuel blocage des prix de l’énergie à certains niveaux, avec l’État qui prendrait le relais pour éviter d’endolorir davantage le budget des ménages.
« Gouvernement, syndicats et patronat : nous ne sommes pas les uns contre les autres et nous savons qu’il faut trouver une solution qui profite au pays tout entier, à ses entreprises et à ses habitants. »
Sans « être fétichiste de l’économie » et en veillant toujours à « ne pas dépasser les 30 % d’endettement », la prochaine tripartite « devrait pouvoir aborder tous les sujets, sans tabous », espère le chef du gouvernement luxembourgeois. « Cinq tranches indiciaires successives, nous savons que c’est impossible, néanmoins pour moi l’index fait partie de la solution. Si une nouvelle tranche est déclenchée d’ici la fin de l’année, ce serait une catastrophe pour les entreprises, mais s’il n’y en a pas, ça en sera une pour la population… voilà pourquoi il est crucial de trouver le bon équilibre. »
Lire Que retenir des annonces de Xavier Bettel sur l’énergie ?
Lire Télétravail des frontaliers : la mise au point du gouvernement
Pour laisser un commentaire veuillez vous connecter ou inscrivez-vous.
iso9002
Statec checks that too and in the past this has always been proven to not be the case. There is a very limited and very short in time subsequent inflation, but nothing else.
Babaluba
Indexing the salaries is not the answer, does not matter how many times you index the salaries, in parallel companies take advantage of this and increase the prices of goods after each index and basically "steal" it from us :D, so at the end we don’t even see this money, it goes directly to private companies.
Tchantches22981
"il faut trouver une solution qui profite au pays tout entier, à ses entreprises et à ses habitants"Tout est dit et prévu comme on pouvait s'y attendre, les frontaliers vont une fois de plus se faire b….Bye Bye l'indexation des salaires qui profiterait aux salopards de profiteurs de frontaliers et bonjour le "blocage" des prix du gaz, mazout de chauffage, élec qui compenseront largement le différentiel pour les seuls électeurs (ou les résidents si on préfère). la xénophobie va s'installer durablement ici on dirait.