Même les textes de loi, parfois, sont pris dans des bouchons. Il a dû en être ainsi de la transcription au Luxembourg d’une directive européenne imposant aux Etats membres de procéder à de nouvelles vérifications à l’occasion des contrôles techniques des véhicules immatriculés sur leur territoire. La limite était fixée au 20 mai 2023 mais le Grand-Duché n’en est qu’au stade du projet de loi

Ainsi, à l’avenir, les centres agréés pour ce type d’analyses obligatoires devraient appuyer leur autorisation de circulation sur plus de données. On ira donc au-delà donc des “traditionnelles” inspections du châssis, des ceintures de sécurité, des plaques, des feux, de l’état des pneumatiques et suspensions ou encore de la direction. Modernité oblige, les contrôleurs devront aussi prendre en considération les données de l’interface électronique de l’automobile ou du véhicule utilitaire passé au crible.

Formation attendue

Il est vrai que désormais l’électronique embarquée compte autant, si ce n’est plus, que la mécanique des organes de sécurité. Freinage, ABS, ESP, déclenchement des airbags ou système de stabilité dépendent ainsi de l’intelligence artificielle nichée dans un boitier sous le capot. Un équipement, fiable et officiellement paramétré, devra ainsi être proposé aux centres et à leurs personnels.

Des agents qui devront aussi être formés pour analyser les données ainsi captées. Ce qui va prendre du temps, que ce soit pour les trois sites de la Société nationale de contrôle technique (Sandweiler, Esch et Wilwerwiltz) mais aussi le centre agréé Dekra ou la quinzaine de garages “assermentés” pour ce type de missions légalement encadrées.

Un des avantages de cet accès aux données informatiques est que cela permettra de connaître certaines informations qui auraient pu être falsifiés au niveau du tableau de bord (kilométrage par exemple). De quoi limiter certaines “arnaques” au moment de la revente d’un véhicule d’occasion. Mais c’est aussi en matière de performance moteur  et de rejets que le boitier relié à l’interface donnera des informations sur le caractère “gourmand” et “polluant” du véhicule inspecté.

Il va de soi qu’en aucun cas les appareils de contrôle ne pourront collecter des données à caractère plus personnel. Comme la liste des déplacements effectués via une copie des données GPS.

Toujours la même fréquence

A priori, l’ensemble du dispositif devrait entrer en service au plus tard pour mai 2024. Mais qui sait si une “phase de transition” plus longue ne sera pas rendue nécessaire. En attendant, les règles du contrôle technique périodique actuel restent en vigueur au Luxembourg. A savoir :

  • 4 ans après la date de première mise en circulation du véhicule
  • 2 ans plus tard (soit 6 ans après la 1ère mise en circulation)
  • Puis tous les ans pour les contrôles suivants.

Dernièrement, les députés luxembourgeois avaient étudié une pétition publique réclamant à étalement plus large de ces contrôles, passant de 1 visite obligatoire tous les 2 ans (dès la 7e année de mise en circulation). Si le texte a reçu le soutien de 5.300 citoyens, la proposition n’a pas convaincu les parlementaires et le ministère de la Mobilité.

L’an dernier, au Luxembourg, il a été procédé à 🇱🇺 381.628 contrôles techniques. Le 🔧taux de rejet constaté était de 18% (les propriétaires étant contraints à une contre-visite après remise à niveau). Sachant que le Luxembourg dispose du parc automobile le plus jeune d’Europe; la moyenne d’âge des véhicules immatriculés LU étant de🚘7 ans (contre 12 ans en moyenne dans le reste de l’UE).

🇫🇷 France, 🇧🇪 Belgique et 🇩🇪 Allemagne seront aussi dans l’obligation d’appliquer l’accès aux interfaces électroniques pour leurs contrôles techniques nationaux.

 

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