Conditions remplies pour le débat à la Chambre des Députés

5 870 signatures à l’heure où nous écrivons : la pétition n°698 devra donc être débattue publiquement au Parlement luxembourgeois car le seuil des 4 500 signatures nécessaires pour arriver à la discussion publique a été franchi. Et tout cela en moins de quatre jours.

Une volonté claire de mettre le luxembourgeois au centre du pays

Cette pétition a pour but de mettre la langue nationale au premier rang et à tous les niveaux de l’État, donc, également au niveau administratif alors que le français ou l’allemand étaient préférés pour ce genre de tâche (à titre d’exemple parmi beaucoup d’autres, le site de la Chambre des Députés n’est disponible qu’en français). Jusqu’ici rien de très frappant, beaucoup de pétitions sont bien plus provocatrices comme par exemple celle qui propose « l’introduction d’une république au Luxembourg en remplacement de la monarchie »

Une adhésion importante en un temps record

Ce qui est le plus marquant, c’est l’engouement que l’initiative a suscité. Une adhésion aussi importante ne peut montrer qu’une réelle volonté de revaloriser une langue qui, au moins aux yeux des signataires de la pétition, ne l’est pas suffisamment.

Vu le contexte du pays, le multilinguisme au quotidien et l’émergence officielle tardive de la langue nationale (novembre 1984), le destin de la langue luxembourgeoise est loin d’être tout tracé et les signataires ont sans doute voulu manifester leur inquiétude sur la question.  

Les frontaliers francophones ne devraient pas avoir de souci à se faire. Comme le démontrait déjà une étude du Statec publié en 2013, 55,5% de la population utilisait le français, seulement 30,6% utilisait l’allemand et 70,5% utilisait le luxembourgeois… Le français n’est pas près de disparaitre !

Plus d’infos : http://www.luxembourg.public.lu/fr/travailler/langues-au-travail/index.html