Après des années de baisse, le nombre d’accidents de la route a cruellement remonté en 2021 au Luxembourg. Et, après la vitesse, c’est bien le taux d’alcoolémie trop fort des conducteurs qui reste pointée comme seconde cause pour les accidents graves.

Et pas question pour le ministère de la Mobilité de finir 2022 sur un constat aussi sombre que celui de 2021. Sur douze mois, 24 décès et 267 blessés graves avaient été enregistrés. D’où cette mobilisation dans une nouvelle opération “Zéro alcool au volant”.

Seulement cette fois, pas question de s’appuyer sur les images morbides ou sur la peur du contrôle de police pour inviter les conducteurs à avoir le pied léger sur la bouteille. La campagne de prévention routière, prévue de cette mi-novembre à la mi-janvier, s’appuiera sur l’humour.

Des contrôles spontanés

Ainsi, le ministre François Bausch et la Sécurité routière ont l’intention de convaincre « par une connotation positive ». Avec notamment un message à faire passer : quand on est ivre, mieux vaut choisir un mode alternatif pour rentrer chez soi. Belle occasion donc de promouvoir l’usage du taxi ou des transports en commun pour arriver sain et sauf.

Et pour que le message passe bien, la campagne se déclinera non seulement sur trois mois (utiles en période de fête) mais surtout via des supports aussi divers que des banners sur internet, des spots TV ou radio, des panneaux publicitaires, des arrières de bus, etc.

Cette campagne n’empêchera toutefois les policiers de ne pas procéder à des contrôles. De 2014 à 2021, 1 744 avertissements taxés ont déjà été adressés à des personnes au volant ayant dépassé le taux d’alcoolémie toléré au Luxembourg : 0,25 mg d'alcool par litre d'air expiré à l'éthylotest.

Conduite à risques

A ce titre, le président de la Sécurité routière, Paul Hammelmann, reste persuadé qu’il faudrait que les contrôles d’alcoolémie puissent être organisés au Grand-Duché, sans nécessairement ordre du parquet. De quoi simplifier la procédure et permettre aux forces de l’ordre d’être plus réactives face à des situations flagrantes d’abus d’alcool de la part de conducteurs.

De quoi entraîner ce commentaire, plein de bon sens, d'André Schaack (commissaire en chef du service national de circulation et de sécurité routière) : « Les citoyens ne doivent pas craindre les contrôles routiers systématiques de la police, mais plutôt être conscients qu’après avoir consommé de l’alcool, ceux-ci ont tendance de conduire d’une manière dangereuse et risquée». Sages paroles à consommer sans modération.

 

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