Une “french touch” dans le futur système d’alerte luxembourgeois
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 05/12/2022 à 17:12
Des sirènes d’alarme que peu de monde perçoit. Des SMS qui, quand ils sont envoyés, arrivent à retardement. Une application pour téléphone mobile bien trop peu chargée. C’est peu dire que jusqu’à présent le Luxembourg ne pouvait se satisfaire de son dispositif d’alerte des populations.
Le point culminant des défaillances avait pu être constaté lors des violentes inondations de juillet 2021. Si aucun mort n’avait été à déplorer, il est clair que les dégâts aux habitations et équipements auraient pu être moindres si les habitants des zones concernées avaient pu être prévenus à temps et directement.
En l’occurrence, ce fut pas le cas. La somme des dégâts aura, de fait, dépassé les 120 millions d’euros, pour près de 6 300 victimes indemnisées. Faisant de cet épisode pluvieux de quelques heures la plus grande catastrophe moderne du pays… Et cela juste après la tornade qui avait frappé Pétange et l’ouest du pays en 2019 (coût: 100 M€).
Des tests, des améliorations
Depuis, le ministère de l’Intérieur a procédé à quelques améliorations du système existant. Mais force a été de constater qu’en l’état, GouvAlert n’est plus à la hauteur. Un constat fait après que plusieurs tests d’alerte, “à blanc” et localisés, aient eu lieu dans le pays (le dernier le 5 décembre).
Bref, le pays se cherche un « un système d’alerte efficace capable de mobiliser plusieurs canaux de communication et de réagir rapidement permet de réduire les risques pour les personnes et les biens ». Et c’est peut-être une firme française qui va proposer LA solution la plus adaptée.
Car aujourd’hui, les autorités luxembourgeoises veulent du performant, capable d’informer en direct des risques imminents (tornade, pollution, fortes pluies, séisme, etc) non seulement les habitants mais tous ceux qui passent par le pays, frontaliers comme touristes.
- A lire : Meteolux a sa propre application
Cela passe par la mise en place d’un système multicanal (réseaux sociaux, appli mobile, SMS géolocalisés ou messages envoyés par diffusion cellulaire).Cela, la société Intersec sait faire.
C’est à elle déjà que l’Etat français doit son propre outil d’alerte, FR-Alert.
Avant fin 2023
Il reste maintenant un an aux techniciens de l’entreprise pour développer leur solution applicable au Grand-Duché, avec notamment la problématique des langues à prendre en compte. La plateforme finale « sera opérationnelle d’ici la fin de l’année 2023 », a promis la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding.
Intersec, fondée en 2004 revendique « un milliard de personnes et mobiles connectés à ses solutions de données mobile et de localisation ».Elle opère déjà dans 50 pays différents.
Pour laisser un commentaire veuillez vous connecter ou inscrivez-vous.