Une bouffée d’air chez Luxair
Publié
par
Aymeric Henniaux
le 26/09/2022 à 17:09
« Une avancée importante ». Voilà ainsi résumé le sentiment des syndicats à travers les mots de Michelle Cloos, membre du bureau du syndicat OGBL où elle est responsable, entre autres, du secteur de l’aviation civile.
Face au malaise croissant sévissant chez les employés de la compagnie aérienne grand-ducale, le gouvernement, à travers le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch, avait pris l’initiative d’organiser une tripartite aviation pour tenter de mettre fin au malaise et au mal être ambiants. Le ministre, tout comme son homologue au Travail, à l’Emploi et à l’Économie sociale et solidaire Georges Engel, étaient évidemment présents à la réunion de ce lundi 26, aux côtés des syndicats et de la direction de Luxair.
La fin du plan de maintien dans l’emploi
Il avait été décidé lors de la tenue de la précédente tripartite aviation, en 2020 : le plan de maintien dans l’emploi (PME) en vigueur au sein de Luxair prendra officiellement fin le 1er janvier 2023, celui-ci n’ayant « plus lieu d’être » pour François Bausch. Plus que du bon sens, cette décision est avant tout une évidence pour Michelle Cloos : « Lorsque la crise est terminée, les mesures de crise doivent s’arrêter… ».
Dans le détail, cela signifie que le chômage partiel conjoncturel prend fin immédiatement dans l’entreprise. Si, dans les faits, la direction de Luxair n’y avait plus recours depuis le mois de juillet dernier, il reste encore autour de quinze personnes actuellement en chômage partiel structurel. Par ailleurs, 69 personnes sont en prêt de main d’œuvre à l’État. « Ces personnes se verront prochainement proposées une solution, soit auprès de l’État soit en étant réintégrées à la compagnie », a assuré le ministre de la Mobilité.
Autre point sensible qui a été acté ce lundi : la fin du gel des salaires, qui sera levé le 1er janvier 2023. « Cette question était très importante pour rendre justice au travail des salariés », a souligné Michelle Cloos. Malheureusement, il est à noter que les échelons perdus depuis l’instauration du PME (soit 1,5 % à 2 % d’augmentation de salaire par an) ne connaitront pas de rétroactivité.
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Vigilance jusqu’en 2023
Si la presque totalité des mesures mises en place dans le cadre du plan de maintien dans l’emploi vont prendre fin, il en reste toutefois une qui demeurera en 2023 : la possibilité de partir en pré-retraite.
À l’origine, le PME prévoyait jusqu’à 265 départs anticipés. Depuis son instauration, 150 employés de Luxair sont partis en pré-retraite. Ils sont encore 44 à pouvoir en bénéficier à l’heure actuelle dans la compagnie. Cette option leur reste donc ouverte en 2023.
Quoiqu’il en soit, si le CEO de Luxair se veut confiant, ayant même profité de la tripartite pour présenter son business plan jusqu’en 2030, les partenaires sociaux et le ministre François Bausch ont rappelé l’indispensable nécessité de restaurer le dialogue social dans la compagnie. En ce sens, le conseil d’administration de l’entreprise a proposé la nomination d’un médiateur.
En outre, « une clause de rendez-vous pour le cas où d’autres problèmes surgissent » a également été fixée. Le spectre d’une possible récession et ses conséquences désastreuses sur l’emploi étant dans toutes les têtes ce lundi matin…
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