Une pause d’un mois environ : voilà ce qui attend l’unité de production n°2 de la Centrale nucléaire de Cattenom, à une quinzaine de kilomètres du Luxembourg et de la frontière allemande. Un arrêt tout ce qu’il y a de normal puisqu’il avait été programmé afin, notamment, de renouveler un tiers du combustible du réacteur.

Notamment car à compter de cette déconnexion du réseau, c’est bien plus qui attend l’unité arrêtée. Il est question de procéder à 4.000 opérations de maintenance et de contrôle, pour les équipes d’EDF qui gèrent l’installation depuis son ouverture en 1987. Examens télévisuels des générateurs de vapeur, nettoyage d’échangeurs de chaleurs, visite de différents composants, travaux de robinetterie, la liste des travaux devrait entraîner l’intervention de 60 « partenaires industriels ».

Cet arrêt technique fait partie du cycle normal d’exploitation, assure l’exploitant. Mais, normal ou pas, cette nouvelle actualité ne devrait pas manquer de réanimer l’antipathie luxembourgeoise à l’égard de la Centrale. En septembre dernier encore, le gouvernement Frieden-Bettel avait encore tenu à marquer son opposition au fonctionnement de cette installation (et à sa prolongation dans le temps)…

En effet, la France envisage de faire fonctionner la Centrale au-delà des 40 ans intiallement annoncés Soit 2027 pour le 1er réacteur mis en service; le dernier (n°4) ayant produit ses premiers kilowatts en 1992.