Cela faisait partie de l’Accord de gouvernement : d’ici 2028, l’État luxembourgeois veut mettre en place une « stratégie Start-up ». En tous cas, insuffler un élan supplémentaire à tout ce qui se fait déjà pour soutenir les entrepreneurs prêts à lancer un projet économique d’avant-garde. Bref, alors que le développement du pays s’essouffle, surtout ne pas perdre ce qui a déjà permis au Grand-Duché de se démarquer en termes d’innovation.

Depuis 2018, la House of Start-up constitue déjà un bon tuteur pour les start-uppers souhaitant se lancer. Mais faute d’engrais financier, certaines jeunes pousses ne pourraient pousser, croître, développer leur projet. Et c’est là un enjeu, notamment, pour la Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI). Via divers programmes de soutien, l’établissement bancaire public a la faculté d’accorder des prêts à des conditions plus acceptables pour de jeunes entrepreneurs ou des projets risqués sur le papier. Et voilà un “outil” qui va être encore plus sollicité.

C’est en tous cas le souhait des ministres de l’Économie et des Finances qui sont tombés d’accord sur l’idée. Et Lex Delles et Gilles Roth de décider d’une enveloppe de 300 millions d’euros supplémentaires pour aider les start-up naissantes. Des fonds lissés jusqu’en 2020, vient d’annoncer le duo en présentant “10 points pour le développement des start-up, scale-up et de l’écosystème”.

Crédit d’impôt pour les business angels

La somme évoquée viendra s’ajouter au fonds encore disponible via le programme Luxembourg Future Fund 2, ont assuré les deux ministres. Des aides à partager entre start-up en lancement et projets d’innovation. D’ailleurs, dans l’esprit de Gilles Roth et Lex Delles, il faudra que la SNCI veille plus particulièrement à encourager les initiatives en lien surtout avec la cybersécurité, la deeptech, le développement durable (cleantech, greentech), la fintech, la healthtech ou le secteur spatial.

Pourquoi ce choix ? Par recherche d’un « effet d’entraînement » sur le restant des entreprises déjà actives dans ces « secteurs stratégiques ».

Parmi les 10 “leviers” mis en place, le Gouvernement luxembourgeois entend aussi mettre en place un crédit d’impôt. Celui-ci ne concernera que les particuliers qui décideront d’investir dans des start-up. Le projet de loi invitant plus de monde à devenir “business angel” va être présenté d’ici peu.

De plus, l’État envisage un dispositif favorisant le financement et de création et de financement de spin-offs (nouvelle entité découlant d’une start-up). « Cette aide correspondra à un cofinancement public de 80% au maximum tandis que les 20% restants devront être du financement privé. » Avec un plafond fixé à 200.000 euros.

Jeunes talents : le Luxembourg est votre prochaine terre d’élection ! Y compris si vous venez de très loin. C’est là aussi un des messages porté par les deux ministres. C’est là toute l’utilité du “Talent Desk“. Un guichet devant servir de point de contact (et d’entrée) aux talents locaux ou mondiaux intéressés à rejoindre une start-up ou une scale-up luxembourgeoise.

 

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