« Circulez, c’est bon ! » Pour des castagnettes ramenées d’Espagne,  un bouzouki de Grèce ou un turban du Maroc, promis les douaniers ne vous embêteront pas à l’aéroport du Luxembourg ou à la frontière. Mais il n’en sera pas de même pour un scarabée caché dans vos chaussettes au retour d’un séjour en Tunisie ou ces chauves-souris revenues d’Australie dans vos bagages…

De la science-fiction ? Non, régulièrement des voyageurs tentent ainsi de retourner chez eux avec un animal (vivant ou mort d’ailleurs) en tentant de se soustraire aux règles de circulation qu’impose l’Europe pour ce type de “marchandises”. Ouf, ces dernières années, les Douanes luxembourgeoises n’ont relevé « aucun cas d’importation illégale d’animaux », elles restent vigilantes.

Aussi, en cette période de grandes migrations de touristes, l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA) vient-elle d’émettre « disons une recommandation »… Un avertissement rappelant aux voyageurs de « ne pas ramener des animaux dont le statut sanitaire est inconnu, ou pour lequel les documents d’importation ne sont pas en règle ». Et cela vaut aussi bien pour les lézards que les chiots !

Petite bourde, gros impact

La première crainte reste l’intrusion par ce biais d’un virus jusqu’alors absent ou éradiqué au Grand-Duché. Et prioritairement, c’est la rage qui est citée. C’est que la maladie virale (et possiblement fatale) reste présente dans 150 pays du globe. «Y compris dans certaines destinations prisées par les résidents luxembourgeois ou les frontaliers », interpelle l’ALVA.

Ainsi, 🇹🇷 Turquie, 🇲🇦 Maroc, 🇹🇳 Tunisie, 🇩🇿 Algérie ou 🇺🇦 Ukraine restent des États concernés par ce fléau qui épargne le Luxembourg depuis vingt-deux ans maintenant.

Sachant que les chiens sont le vecteur le plus fréquemment constaté des cas de rage humaine (mortelle), rapporter ce type d’animal sans avoir la parfaite connaissance de son état physiologique peut mettre en péril non seulement  la santé de son “maître”, de ses proches, de la population plus largement et de bien d’autres animaux. Petite bourde gros impact donc !

D’expérience, les autorités sanitaires savent également que les vacances d’été sont propices aux « achats spontanés » ou « adoptions par pitié ». Les vacanciers au grand cœur craquant pour une truffe humide, deux oreilles pendantes ou le sort malheureux qui peut être réservé dans son lieu de naissance à telle ou telle espèce.

Sauf que cette “bonté” est rarement la « base idéale pour garantir le bien-être animal ». Résultat, passée l’émotion estivale, voilà bien souvent les propriétaires bien en peinent de pouvoir accueillir correctement l’animal chez eux, lui prodiguer les soins indispensables ou l’alimentation requise. « Au final, la plupart de ces bêtes vont donc finir par être déposées dans un asile ».

Des refuges animaliers déjà bondés et qui se seraient bien passé de se retrouver comme points de chute finaux d’un caprice de vacances ! Tout comme ils n’apprécient guère de se voir rapporter dans l’urgence des espèces méconnues, rares et arrivées au Grand-Duché on ne sait trop comment.

Ce fut souvent le cas, ces dernières années, avec la mode des NAC (“nouveaux animaux de compagnie”). Un iguane, un piranha, un perroquet, ce n’est jamais aussi joli et heureux que dans son élément naturel.


🐾 Des règles à suivre à la trace

Tout chien, chat ou furet voyageant dans l’Union européenne ou y arrivant avec son propriétaire doit… être en règle. Pour un 🐕chien, un 🐱chat ou un 🐱furet de plus de 15 semaines, par exemple, cela signifie disposer d’une identification (tatouage ou puce électronique), d’un certificat valide de vaccination antirabique et -idéalement- de son Pet passeport fourni par un vétérinaire.



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