Tout savoir sur le mariage au Luxembourg
Publié
par
Aymeric Henniaux
le 16/11/2022 à 06:11
Enfin, vous l’avez trouvé(e) : celui ou celle qui fait battre votre cœur à tel point que c’est avec lui ou avec elle que vous avez choisi de passer/recevoir la bague au doigt. Mais avant de vous unir officiellement et de célébrer cet amour avec vos proches, quelques étapes s’imposent.
Qui peut se marier au Luxembourg ?
Il est possible de se marier civilement au Grand-Duché même sans avoir la nationalité luxembourgeoise. Il suffit simplement que l’un des deux époux (qui peuvent être de sexe différent ou de même sexe et de n’importe quelle nationalité) ait une résidence officielle au Luxembourg. Si les futurs mariés ne sont pas majeurs, il leur faudra alors une autorisation du juge des tutelles.
De quels documents a-t-on besoin ?
Deux à trois mois avant la date souhaitée du mariage, les deux tourtereaux sont invités à aller à la rencontre d’un officier d’état civil travaillant dans la commune où l’un d’eux a déclaré son adresse légale. Et gare aux roublards car, lors de la constitution du dossier, l’officier vérifiera notamment que la personne résidente vit bien au domicile indiqué !
Quant aux pièces à fournir, sans surprise il faudra présenter une copie de sa carte d’identité ou de son passeport et de son acte de naissance. Si par exemple dans le couple, l’un(e) des deux n’a pas sa résidence officielle au Luxembourg, il faudra alors fournir un certificat de résidence.
Par ailleurs, et selon les différentes situations personnelles des futurs époux, des documents complémentaires peuvent être demandés afin de valider le dossier de préparation du mariage (acte de décès du précédent conjoint, acte de mariage avec mention de divorce, acte de naissance des enfants à légitimer, acte de décès des parents pour les mineurs…).
Attention, notez bien que chaque pièce justificative qui sera transmise doit obligatoirement être rédigée soit en anglais, soit en allemand, soit en français.
Et pour le jour J ?
Avant la tenue de la cérémonie et comme le veut la tradition, une publication (l’équivalent des « bans » en France) annonçant la future union est prévue dans la commune du lieu de résidence et à l’état civil de la commune où le mariage sera célébré (cela peut évidemment être le même lieu). Historiquement, la publication des bans permettait d’annoncer officiellement le mariage et de permettre aux éventuelles personnes y étant opposées de se faire connaître.
Le mariage doit être célébré au plus tard douze mois après la publication (la date et l’heure sont fixées lors de la préparation du dossier). Prononcé par le bourgmestre ou l’un de ses échevins ou conseillers communaux, l’union civile doit se dérouler dans la commune où au moins l’un des deux époux a sa résidence légale, le plus souvent dans la maison communale. À noter toutefois que le mariage civil peut également avoir lieu dans un autre lieu, désigné par le Conseil communal. Enfin, en cas d’empêchement grave, l’officier d’état civil peut aussi se déplacer au domicile des époux pour les unir.
Au Luxembourg, le mariage séduit à nouveau
Pour le meilleur et pour le pire ? Si le nombre de divorces enregistrés pour l’année 2021 (1 400) reste relativement important au Grand-Duché, il demeure néanmoins bien en-dessous de celui des mariages.
Après un creux dans les années 2010 (1 749 unions célébrées en 2010 contre 2 148 en 2000), la tendance semble doucement repartir à la hausse à l’aube de cette nouvelle décennie avec pas moins de 1 803 mariages en 2020 (dont 39 entre deux personnes de même sexe) et 1 945 en 2021.
Statistiquement, cela correspondait pour le Luxembourg à une moyenne de 2,9 mariages pour 1 000 habitants. À titre de comparaison, c’est bien devant la France (2,2 unions civiles pour 1 000 habitants) et légèrement mieux qu’en Belgique (2,8), mais largement derrière l’Allemagne avec 4,5 mariages célébrés pour 1 000 habitants.
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