Que le Luxembourg veuille se doter de plus de policiers à l’avenir, c’est entendu. D’ailleurs, le nombre de candidat-e-s admis à chaque promotion a augmenté de 160 à 200 postulants. Mais au-delà du nombre, c’est aussi sur les missions des agents que le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, aimerait aussi apporter du changement. D’où notamment l’initiative lancée en juillet dernier dans la capitale et à Esch-sur-Alzette : le déploiement d’une Police locale.

Il s’agissait d’assurer une présence plus régulière et visible des uniformes dans l’espace public. Cela autant afin de rassurer les habitants que dissuader les délinquants. Des patrouilles spécifiques dont la fonction était aussi dans certains quartiers “chauds” « de renforcer le lien de confiance entre la police et la population ».

Le test devait durer six mois et voilà donc ministre et élus de Luxembourg et Esch se retrouvant à l’heure du bilan avec… le sourire aux lèvres. Quantitativement parlant, le job a été fait : « 1.650 contrôles supplémentaires ont été effectués, lesquels n’auraient pas été effectués autrement », assure Léon Gloden.

Répondre à 3 critères

Et qualitativement ? À voir le sourire de la bourgmestre de la capitale, pas de doute à avoir sur le bien fondé de cette Police de proximité. Et Lydie Polfer de témoigner : « La mise en place d’une police locale a été une revendication de longue date de la Ville de Luxembourg face à une recrudescence de la délinquance. Et nous sommes aujourd’hui favorables à un approfondissement du projet afin de rendre notre ville plus sûre ».

Qu’il semble loin le temps où la bourgmestre se fâchait régulièrement avec l’ex-ministre en charge de la sécurité, réclamant toujours plus de moyens à Henri Kox…

Mais l’enthousiasme d’aujourd’hui est motivé, selon elle, par « des retours positifs des citoyens » et « l’excellente collaboration basée sur des échanges réguliers » avec la direction régionale de police. Celle-ci ayant plus particulièrement choisi de faire circuler dans les quartiers Ville Haute, Gare et Bonnevoie.

Même satisfaction pour le bourgmestre eschois. Christian Weis « se réjouissant de voir ce projet pérennisé pour répondre encore mieux aux besoins de notre communauté».

Des propos qui ont eu le don de plaire au tout nouveau directeur général de la Police grand-ducale. Un Pascal Peters qui pourrait bien valider l’extension de la Police locale à d’autres communes désormais. Si les effectifs suivent dans les commissariats de rattachement de ces patrouilles, il faudra juste que les villes volontaires répondent à critères :

  • Lieux à forte affluence ;
  • Présence d’une certaine délinquance survenant (de manière visible) à des endroits précis et délimités ;
  • Problèmes fréquents et majeurs au niveau de l’ordre public local.

 

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