« Nous avons mené les états généraux pour la police du futur avec les experts de terrain ». Chez nos confrères de DH Net, la ministre belge de l’Intérieur, Annelies Verlinden, dévoile ce mercredi 15 février les contours de ce que pourrait être la police du Plat Pays à l’horizon 2030.

Petit historique de la police belge

La Belgique se compose de deux polices : la police fédérale, créée il y a environ 20 ans (en 2001) et qui compte autour de 15 000 agents. Ces derniers sont répartis dans différents services, à la fois opérationnels (la police de la route, la police judiciaire, la police de la navigation…) et administratifs (gestion des ressources humaines, des moyens matériels…).

En parallèle, la police locale assure principalement sept missions spécifiques : le maintien de l’ordre public, la circulation, l’intervention, l’assistance policière aux victimes, le travail de quartier, l’accueil zonal et la recherche locale.

Cette police de proximité est composée de plusieurs « zones », appelées « zones de police pluricommunales ». Dans la Province de Luxembourg, voisine du Grand-Duché, on en dénombre par exemple six : Sud-Luxembourg, Arlon-Attert-Habay-Martelange, Gaume, Centre Ardenne, Semois-Lesse et Famenne-Ardenne. À l’heure actuelle, la province frontalière compte environ 42 policiers pour près de 10 000 habitants.

Ce qui pourrait changer

Sur l’ensemble du pays, la Belgique dénombre 184 zones de police locale. Un maillage important qui permet d’être en contact avec une majeure partie de la population mais qui, au dire de la ministre de l’Intérieur, présente aussi ses limites : « Les petites zones sont les plus vulnérables face à tous les défis actuels. Avec pour conséquence la qualité des services de police pouvant varier. »

Toujours dans les colonnes de DH Net, Annelies Verlinden assure que « pour être efficace, une zone de police doit compter idéalement au moins 500 policiers opérationnels pour mieux relever ses nombreux défis ». D’où l’idée d’étendre ces zones pluricommunales afin de passer de 184 à 40 d’ici à 2030.

Pour ce faire, les bourgmestres et les chefs de corps seront invités à travailler ensemble afin de définir ces prochaines zones étendues. « On veut le faire sur base volontaire (…) ils pourront se baser sur un cadre de 500 effectifs pour organiser des fusions », conclut la ministre.

À noter qu’une réforme de la formation des policiers est également envisagée ; elle pourrait passer de douze mois actuellement à deux ans. La formation d’inspecteur deviendrait une formation de graduat, puis de bachelier pour les inspecteurs principaux et de master pour les commissaires.

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