Le Grand-Duché a-t-il perdu la foi ? Une enquête du Statec a tenté de répondre à cette question, ety la réponse est… double. Car si effectivement le nombre d’habitants déclarant ne plus croire en Dieu a bondi, les croyances en un certain mysticisme persistent.

Aujourd’hui, 48% des Luxembourgeois revendiquent une appartenance ou une pratique religieuse “traditionnelle”. Les chrétiens restant largement plus nombreux (85%) que les protestants (5% environ), les musulmans (2,7%) ou les bouddhistes ou juifs (de l’ordre de 1%) des croyants.

Ainsi, 75% des résidents estiment désormais que les valeurs religieuses ne sont “pas importantes” ou “pas du tout importantes”. Et il ne reste plus qu’un tiers de citoyens (37%) se reconnaissant sous l’appellation de “personne religieuse” dans le pays.

Qui est ministre des cultes?

Toutefois, le Statec convient que des “spiritualités alternatives” prennent le pas. Sauf qu’aujourd’hui, la foi prend des visages moins dans la tradition.

Pour preuve : 40% des sondés reconnaissent croire en un esprit ou une force supérieure. 15% des Luxembourgeois croient en un Dieu personnel quand 18% confessent être athées.

A la lecture des données collectées, le ministre des Cultes luxembourgeois (Xavier Bettel) apprendra aussi que le Luxembourg est un des états européens où les citoyens conférent le moins d'importance à la religion sur leur vie (18%).

Le ratio s'avère proche de ceux enregistrés en Danemark ou Suède. Aussi, l'enquête menée à l'échelle de l'UE ouvre une piste de réflexion en soulignant que les pays les moins portés sur la foi traditionnelle semble être aussi ceux où le revenu par habitant est le plus élevé. Plus d'argent, moins besoin de croire semblant être une corrélation possible...

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