L’actualité vient de mettre en lumière un  paradoxe du Luxembourg. Quand, la semaine passé, le magazine Forbes assurait que le pays comptait 280 milliardaires et 47.000 millionnaires, voilà le Statec signalant que 128.000 habitants du pays risquait la pauvreté… Et les analystes d’assurer que « les 20% des personnes les plus aisées ont un niveau de vie moyen 4,8 fois plus élevé que celui des 20% les moins aisées ».

Ainsi, au fil des années, la paupérisation du pays ne cesse de gagner du terrain. Des vies en l’occurrence… Et le Statec de constater non seulement une hausse de +1,5% du risque de pauvreté entre 2022 et 2023 mais aussi de noter que la plupart des ménages du Grand-Duché voient ce risque progresser. Avec un péril encore plus grand pour les familles monoparentales.

Ainsi plus de 4 parents vivant seuls avec leur(s) enfant(s) sur 10 seraient en mesure de connaître des difficultés financières au quotidien. Précisément 29% de ces familles monoparentales, ce qui justifie notamment la récente réforme de l’imposition sur ces foyers de célibataires ou divorcé-e-s éduquant leur progéniture en solo.

L’enquête sur les revenus et les conditions de vie des ménages relève aussi qu’un quart des membres d’un ménage avec enfants dispose d’un niveau de vie inférieur à 2.400 euros/mois.  Au passage, les dernières données soulignent que c’est parmi les couples sans enfant que la pauvreté est la plus faible au Luxembourg, avec “seulement” 10% de personnes concernées.

+ jeunes = + de risques

Mais le chiffre le plus marquant de l’analyse du Statec reste sans doute celui du nombre d’enfants menacés par le risque de pauvreté. On parle cette fois de 30.000 mineurs, soit 1  jeune de moins de 18 ans sur 4 (28%) en situation de fragilité…

Un indicateur qui, là aussi, a tristement progressé jusqu’à atteindra aujourd’hui « un niveau particulièrement élevé », jugent les analystes. Et encore, sans des mesures sociales, la part de la population concernée par un risque d’appauvrissement serait encore bien plus élevé. Ainsi,  à lui seul l’usage du Chèque service accueil (CSA, permettant de réduire les frais de garde) entrâinerait ainsi une baisse de 3% de la menace ‘un manque de ressources.

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