Chaque jour, le Grand-Duché a besoin de 120 000 m3 d’eau. Un volume nécessaire aussi bien pour les particuliers, les entreprises que les agriculteurs. Mais aussi indispensable qu’il soit, dans le quotidien des familles comme économiquement, le « précieux liquide » était-il suffisamment protégé ?

Sanitairement, rien à reprocher au circuit d’eau potable du Grand-Duché. Sur une année, 99% des analyses de potabilité sont positives. Mais quid du risque de pénurie, de pollution, de perte d’alimentation ?

 

Depuis le 1er janvier, le pays a donc décidé de renforcer sa législation pour parer à ces menaces. Se donnant six ans pour tenir une série d’engagements.

  • A lire :

Tout d’abord, les normes de qualité vont être renforcées. Façon de rassurer (et donc de convaincre) de plus en plus de citoyens, résidents ou frontaliers, que l’eau au robinet est sûre.

Mais visiblement le message s’ancre bien. Ainsi, en 15 ans, la consommation a doublé au pays.

Tiens, voilà Drëpsi...

Reste que bonne pour la santé cette eau doit être encore plus largement distribuée. Aussi, l’Etat entend inciter à l’installation de plus de points d’alimentation  sur le domaine public comme dans les administrations.

La nouvelle loi se traduira aussi par une « nouvelle approche préventive », dixit la ministre de l’Environnement, Joëlle Welfring. Avec un renforcement de la protection des captages, un système d’approvisionnent révisé, amélioré en performances (9% d’eau partent on ne sait où…) et des réseaux domestiques mieux contrôlés.

Les consommateurs devront s’habituer à un nouveau label. Baptisée Drëpsi, cette goutte d’eau « symbolisera l’excellence de l’eau proposée ».

Afin d’éviter "le coup de la panne" au robinet, les communes et les syndicats communaux vont aussi veiller à mieux interconnecter leurs tuyaux. Un problème d’approvisionnement pouvant être comblé en faisant appel à la ressource du voisin.

Un lac en guise de réservoir

Enfin, un accent particulier sera aussi mis sur les possibles économies d’eau réalisables. Du mousseur installé sur un robinet à de nouveaux process de fabrication en passant par des arrosages mieux gérés : les solutions existent.

La (très) chaude année 2022 est venue rappeler combien l’eau du ciel pouvait se faire rare. Et le changement climatique annoncée n’arrangera rien.

Le Luxembourg ne dépendant que de deux sources d’approvisionnement (Lac de Haute-Sûre 50%, eaux de surface 50%), la question de la sécheresse n’est donc pas à prendre à la légère si le pays veut continuer à pouvoir faire boire population, animaux et alimenter ses activités industrielles.

A lire : Alimentation, lisez mieux pour jeter moins

Retrouvez-nous sur Instagram