C’est peu dire que la CNS est sous pression. Non seulement, la Caisse nationale de santé compte de plus en plus d’affiliés (953.000 assurés pris en charge en 2023) mais elle doit surtout gérer de plus en plus de demandes de remboursement (4,9 millions de factures l’an passé). Et si la charge de travail augmente bien, les effectifs sont loin de suivre. Ainsi, pour toutes ces missions, la Caisse ne compte “que”… 520 agents.

Certes, cet effectif augmente. Mais si la CNS veut réussir à traiter au mieux et au plus vite les certificats d’incapacité de travail ou les remboursements de consultations ou d’achat de médicaments, le seul recours à la numérisation ne résout pas tout… Ainsi, pour faire face à certains pics d’activité, le recours à des intérimaires est devenu un passage obligé en plus des fonctionnaires de la Caisse.

En quelques années, le délai de traitement des remboursements a été réduit -46 jours en moyenne-. Mais même si la digitalisation de certaines tâches a aidé, certaines missions nécessitent encore un salarié présent (comme pour retirer ces maudites agrafes qui bloquent la numérisation des documents !). D’où ces quatre dernières années, 29 engagements d’intérimaires parmi les listings de demandeurs d’emplois de l’ADEM.

Certaines de ces recrues n'ont fait qu'un bref passage, d'autres ont pu bénéficier de CDD, CDI ou stage de fonctionnarisation, vient de signaler le ministre du Travail dans une réponse parlementaire. Mais à ces personnels temporaires choisis avec l'Agence pour le développement de l'Emploi, il a aussi fallu ajouter des profils choisis avec des agences d'intérim privées.

Ainsi, depuis le début d'année, 12 intérimaires ont été recruté-e-s par ce biais (contre 14 à l'ADEM). Le recours au privé s'expliquant ainsi selon le Georges Mischo : « Le nombre de profils correspondants aux besoins de la CNS parmi les demandeurs d’emploi inscrits à l'ADEM est limité ».

Et si cette ouverture à des personnels extérieurs devient de plus en plus courante c'est aussi parce qu'en interne, la Caisse de santé se réorganise. Ainsi, sur le demi-millier d'agents en place, de plus en plus sont affectés au déploiement du PID (paiement immédiat direct) qui doit là aussi accélérer les délais de remboursements des patients autant que des professionnels de santé.

 

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