Voilà une polémique dont Henri Kox se serait bien passée. Déjà en conflit avec les élus de la capitale sur le maintien de l’ordre en Ville, voilà le ministre de la Sécurité intérieure empêtré dans une affaire d’agissements douteux des agents de Police en place au commissariat de la Gare centrale. Il est question de brutalités sur des personnes interpellées, de trafic de stupéfiants et d’une pression sur les nouveaux collègues pour tenter de masquer certaines dérives

On fait donc mieux comme “comportement exemplaire” ! Et la situation s’est envenimée ces derniers jours avec la fermeture du commissariat de police pourtant majeur pour maintenir la tranquillité dans un quartier Gare connu pour son “agitation”. De l’arrêt du site, notamment dans la nuit du 11 au 12 août, le ministre convient dans une récente réponse parlementaire. Expliquant ce choix par un manque d’effectifs. Mais Henri Kox se garde bien d’entrer dans la polémique toutefois.

Et pourtant, il y aurait de quoi dire alors que l’Inspection générale de la police mène actuellement diverses investigations après qu’un jeune fonctionnaire de police ait dénoncé certains faits. Il est question de violences subi cet été par un individu bien connu des services et qui, visiblement, a fait l’objet d’un règlement de compte d’une patrouille.

Colère des députés

Quatre policiers ont été suspendus dans cette première affaire. Parmi ces agents, certains semblent devoir répondre d’usage ou de cession de drogues (des perquisitions menées ont ainsi permis de retrouver du cannabis chez ces policiers désormais derrière les barreaux à Sanem…).

L’IGP se renseigne aussi sur le “climat” qui régnait au sein de ce commissariat. En effet, si manque d’effectifs il y a, c’est notamment en raison d’un nombre d’arrêts maladie élevé. Ecartés du service pour causes médicales, les agents font donc défaut pour permettre un fonctionnement 24/7 du commissariat.

Mais le « service public » de protection des biens et des personnes dans le quartier est assuré par d’autres patrouilles, se contente de souligner le ministre. Un Henri Kox qui ne dit rien des causes réelles de ces arrêts… Cela alors que l’on parle de pressions psychologiques fortes, et tout particulièrement sur les dernières recrues mutés à la Gare centrale… D’où la colère vive des députés CSV Léon Gloden et Laurent Mosar qui ont interpellé le “chef de la Police” sur ces dérives et attendent de nouvelles explications.

Ces pressions, un jeune policier de 22 ans en aura fait les frais au printemps dernier. Il aurait ainsi été poussé par un supérieur à modifier un rapport sur le déroulé d’une soirée. Une nuit où justement un ressortissant capverdien, interpellé en raison d’un état d’ivresse, aurait été “malmené” en cellule de dégrisement…

 

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