Plus de métiers concernés par l’outrage à agents
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 11/11/2024 à 13:11
Le respect de l’uniforme n’est plus ce qu’il était… Et les agents de la Police luxembourgeoise sont en première ligne pour le constater… Ainsi, quand en 2019, les forces de l’ordre n’enregistraient que 177 signalements d’outrages à agents, les chiffres 2023 ont monté jusqu’à 292 cas. Une agressivité que le ministre des Affaires intérieures n’a pas l’intention de tolérer.
Ainsi, Léon Gloden vient-il de rappeler que le Code pénal au Grand-Duché prévoyait des sanctions pour ce type d’attitude. Il est ainsi question de sanctionner d’une amende de 251 à 2.000 euros, voire même d’une peine d’emprisonnement de 8 jours à un mois toute personne ayant outragé un policier dans l’exercice de ses fonctions « par paroles, faits, gestes, menaces,
écrits ou dessins ».
Une rébellion simple peut même être condamnée d’une incarcération de 8 jours à deux ans. Peine étant aggravée dans le cas d’usage d’une arme… Mais visiblement ces dispositifs restent insuffisants pour empêcher toujours plus de passages à l’acte et d’incivilités verbales ou physiques. En 2023, la Police évoque 90 cas de rébellion subis à l’encontre de ses personnels.
Le Code pénal grimpe dans le bus
Cependant, l’introduction des bodycams dès 2025 dans la panoplie des policiers sur le terrain devrait -on croise les doigts- calmer certaines tensions, espère le “1er flic du Luxembourg”. Et Léon Gloden d’espérer que cela que l’iusage de ces caméras seravira de « moyen de désescalade et d’apaisement ».
Se savoir filmé-e-s devrait ainsi ainsi certain-e-s agité-e-s à contenir leur langage et leur envie d’en venir aux mains. « Outre le caractère dissuasif escompté, la faculté de disposer a posteriori d’images et de sons enregistrés permettra de saisir le déroulement exact du fait et d’apprécier de façon objective sa gravité », ajoute le ministre.
Mais le Gouvernement sait que ce type d’agressions ne se limite pas aux seuls policiers. De plus en plus d’agents d’accompagnement des trains ou des chefs de surveillance des CFL se retrouvent ainsi pris à partie de manière violente. Combien ? Le rapport annuel de la Compagnie des chemins de fer n’avance aucun chiffre.
Mais à bord des rames ou sur le quai, facile d’imaginer que certaines altercations peuvent virer à l’insulte quand ce n’est pas aux coups. Aussi, le ministère de la Justice compte adapter le Code pénal luxembourgeois « pour y inclure les personnes participant à une mission de transport public ».
Un choix qui vaudrait donc pour les trains, mais aussi le tram ou les bus (conducteurs, contrôleurs). Un plus donc qui viendrait s’ajouter à la sécurité possiblement offerte par la pose de parois pour isoler les chauffeurs ou de caméras dans les véhicules.
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