Le débat sur l’avenir du système de pension vieillesse va être lancé à la rentrée. Et l’un des éléments qui sera évoqué sans cesse tient dans une durée : combien de temps la CNAP peut tenir au régime actuel ? Des années disent les uns (syndicats en tête), beaucoup moins semble plaider le nouveau gouvernement. Toujours est-il que l’organisme en charge des retraites au Luxembourg vient de faire ses comptes pour 2023 : la Caisse disposait alors de 27 milliards d’euros de réserve.

Une somme devant servir notamment à payer chaque mois les pensions des anciens salariés luxembourgeois et frontaliers. Combien sont-ils ? Toujours plus ! Et pour cause les nouvelles demandes pour bénéficier de la pension ne cessent de pleuvoir à la Caisse nationale d’assurance pension. L’an passé, 11.000 hommes et femmes ont ainsi déposé un dossier de retraite anticipée (dès 57 ans) et 4.000 pour la formule classique (à 60 ans).

Résultat, voilà la CNAP gérant en fin d’année dernière 156.401 retraités (contre 148.600 en 2022). Des seniors dont le coût augmente et contribue pour une large part aux 6,3 milliards d’euros de dépenses de la Caisse nationale. Mais impossible de trouver le montant exact versé aux quinqua-sexagénaires et autres dans le rapport annuel…

Reste qu’au fil des 70 pages du bilan 2023, quelques autres chiffres marquent les esprits. Comme l’âge moyen des bénéficiaires (60,1 ans). Ou la répartition des versements : 62% à des retraités masculins et donc 38% de femmes. Ou encore ces 2.200 refus concernant des demandes de pension (faute de correspondre aux critères requis)

 

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