C’est une opération inédite, tant dans sa nature que par son ampleur. Partout en France et pendant une semaine, les personnes disposant d’une arme à feu, de poing, blanches et de petites munitions (< 20 mm) ont la possibilité de s’en dessaisir librement et rapidement, ou de les enregistrer s’ils souhaitent les conserver.

L’abandon ou l’enregistrement

Pour l’État, et comme le résume la préfecture de la Moselle : « Une arme détenue en toute légalité, c’est une arme enregistrée… ou abandonnée. » Le message est clair, tout comme les conditions dans lesquelles le dispositif est organisé.

Pendant la prochaine semaine, le ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer permet à celles et ceux ayant trouvé ou hérité d’une arme de régulariser leur situation sans être inquiété par la justice. On s’adresse ici aux particuliers détenteurs d’une arme non-déclarée.

Partout en France, des sites (le plus souvent les hôtels de police, gendarmeries et commissariats) accueillent le public (de 9 h à 17 h) qui peut y déposer ses armes ou, dans le cas d’une démarche d’enregistrement de ladite arme, se faire aider d’un agent pour créer son compte personnel dans le Système d’information sur les armes (SIA). Une démarche obligatoire.

Des démarches simplifiées

Au cœur de cette grande opération d’envergure, la volonté de l’État d’éviter qu’à l’avenir un trop grand nombre d’armes non enregistrées puissent être en circulation. S’il était évidemment déjà possible et qu’il le sera toujours après le 2 décembre d’abandonner ou d’enregistrer une arme, la préfecture de la Moselle insiste sur les risques encourus par leurs possesseurs.

« Les particuliers qui effectueront l’une ou l’autre démarche lors de cette opération (…) n’encourront aucune poursuite judiciaire ou administrative sur le fondement du transport ou de la détention sans autorisation d’armes. »

Attention, la préfecture mosellane précise en outre que « l’exception d’absence de poursuites administratives ou judiciaires pour détention ou transport illégal d’arme est uniquement valable pendant les 8 jours de l’opération spéciale. »

Où se rendre ?

En Moselle, quatre sites ont été retenus pour accueillir les détenteurs d’armes pendant ces huit jours : Farebersviller, Château-Salins mais aussi Thionville et Metz. À Thionville, il s’agit de l’hôtel de police du 36 boulevard du maréchal Foch, et à Metz l’hôtel de police du 45 rue Belle-Isle.

Les frontaliers résidant en Meurthe-et-Moselle sont, eux, invités à se rendre au commissariat de police de Briey, 41 avenue de Gaulle (les autres sites se trouvent à Nancy, Toul et Lunéville).

En Moselle, les personnes étant dans l’incapacité de se déplacer peuvent appeler le 03 87 34 84 44 et le 06 75 22 20 46 pour la Meurthe-et-Moselle.

 

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