En 2019, le Luxembourg a introduit dans son code pénal une infraction particulière pour répondre à la montée des agressions (verbales ou physiques) concernant pompiers, policiers, douaniers ou soldats en mission. Cinq ans plus tard, force est de constater que les points de friction n’ont pas diminué. Mais les sanctions pénales restent rares.

Le constat vient ainsi d’être fait par le ministre des Affaires intérieures. Interpellé par le député Dan Biancalana, Léon Gloden a ainsi reconnu que, depuis ce changement dans la loi, seules 3 condamnations avaient été prononcées. Un chiffre à mettre en parallèle avec les 163 “affaires” remontées, depuis cinq ans, à la suite de menaces, insultes ou coups portés sur des agents au cours d’une mission de sécurité publique.

Ainsi, chaque année, une trentaine de signalements de “rébellion” sont signifiés à la Justice luxembourgeoise par les personnels du Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS), de la Police luxembourgeoise, des Douanes ou de l’Armée. Un volume faible par rapport au nombre de “sorties” sur le terrain (de l’ordre de 400.000/an pour les pompiers par exemple) mais toujours trop important au regard du respect dû à l’action de ces personnels.

🧑‍🚒200 faits signalés depuis 2018

Sans commenter les chiffres, le ministre indique tout de même que, du côté du CGDIS, « aucune hausse du sentiment d’insécurité n’a été relevée ». Et cela est “mesurable” grâce au questionnaire de signalement des violences qui est mis à disposition des 7.000 soldats du feu et secouristes du pays (professionnels ou volontaires).

Un formulaire qui, depuis 2018, a tout de même permis de pointer 200 agressions à l’égard d’hommes et de femmes qui éteignaient un feu ici, brancardaient là, prenaient soins de blessés ailleurs…

 

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