Luc Frieden, Premier ministre du Luxembourg : le CSV en rêve
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 02/02/2023 à 05:02
Premier ministre. C’est presque la seule ligne qui manque au CV (impressionnant) de Luc Frieden. A 60 ans cette année, l’ancien avocat que l’on croyait retiré de la vie politique a décidé de tenter de sa chance. Et le parti chrétien-social vient de lui accorder son soutien pour diriger la campagne des législatives 2023. Une élection qui, au soir du 8 octobre , permettra de désigner le prochain gouvernement luxembourgeois et son chef.
Après une décennie dans l’opposition (et des années de division internes), le CSV aurait-il trouvé son sauveur ? En tout cas, c’est à l’unanimité que la désignation de Luc Frieden en tête de liste a été votée. Une candidature que celui qui fut ministre de 1983 à 2013 a longuement mûri, il le confesse.
Mais c’est bien le tapis rouge que lui ont déroulé les deux co-présidents du CSV et les militants. Le parti se cherchait « un candidat de 1er plan », il l’a. « Un homme qui réunira le parti et le pays », on verra. « Quelqu’un qui a fait ses preuves en temps de crise », Luc Frieden était aux commandes des Finances du Grand-Duché en pleine crise économique mondiale. Bingo donc (sur le papier en tous cas).
Progrès et mouvement
Président de la Chambre de commerce du Luxembourg jusqu’à aujourd’hui, le politicien connaît parfaitement les arcanes du pouvoir. Elu député en 1994, il a successivement été choisi par Jean-Claude Juncker pour occuper les fonctions de ministre de la Communication, de la Défense, des Finances et de la Justice. Un “couteau suisse” dont la polyvalence et l’expérience pourraient impressionner les électeurs appelés aux urnes.
A défaut de tirer sur l’actuelle majorité DP-LSAP-Déi Gréng à l’heure de sa désignation, Luc Frieden s’est contenté de dire : « Ces temps difficiles ont besoin de progrès et de mouvement ». A lui de les instiller pour que le CSV « reste le premier parti » du Luxembourg et pèse sur le scrutin législatif.
Un scrutin dont il était sorti leader en 2013 puis en 2018. Mais, faute de pouvoir rassembler, les chrétiens-sociaux n’avaient pu unir une coalition suffisamment forte pour former un gouvernement. Cela après avoir était aux commandes du pays pendant 35 ans…
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