Bonne nouvelle : à 60 ans, Luc Frieden n’est pas sourd. En tous cas, le formateur a vite su réagir face aux critiques des députés de l’opposition (et certainement de son propre camp) lui reprochant de confondre vitesse et précipitation. Certes il a réussi à conforter en cinq semaines l’alliance de son parti (CSV) avec les libéraux (DP). Mais de là à vouloir faire voter la confiance à la Chambre nouvellement élue sans que ses 60 membres n’aient pris connaissance de tous les détails de l’accord de coalition 2023-28, il ne faut pas abuser…

Message entendu mardi, correctif apporté donc ce mercredi. Le formateur se présentera à la tribune du Parlement six jours plus tard qu’initialement annoncé : jeudi 23 novembre. Michel Wolter, provisoire président de la Chambre des députés, l’a confirmé.

Résultat, avant d’écouter Luc Frieden, les députés auront bien trois jours complets pour découvrir, ligne à ligne, le programme du futur gouvernement. Rien de caché aux élus, des échanges possibles sur de “vraies” mesures envisagées et un vote de confiance qui n’aura que plus de poids (même si avec 35 députés, DP et CSV sont assurés de la majorité des voix).

Prêter serment d’abord

Certainement que des phrases comme celles de Michel Wolter, « il n’y a pas de débat sans la préparation nécessaire », ont résonné dans la tête du formateur du gouvernement. Alors qu’il s’engage pour un mandat de cinq ans, en modifiant son calendrier, il s’évite de froisser la Chambre avec qui il traitera des affaires du pays jusqu’en 2028.

Pour le reste du programme, rien ne devrait changer par contre. Ce jeudi 16 novembre au matin, Luc Frieden signera l’accord de coalition en présence des deux chefs de délégation (Xavier Bettel et Claude Wiseler).

Mardi 21, nouvelles et nouveaux ministres auront été désignés et devront prêter serment. Répétant donc la formule « Je jure fidélité au Grand-Duc, obéissance à la Constitution et aux lois de l’État. Je promets de remplir mes fonctions avec intégrité, exactitude et impartialité».

Sitôt fait, la totalité des députés seront mis en place. Les actuels ministres en poste, mais élus pour siéger au Parlement, prendront place ou cèderont leur siège (comme Jean Asselborn l’a choisi).

Son altesse le chef de l’État a, lui, eu connaissance des noms et du programme dès ce 15 novembre au cours d’une rencontre ave Luc Frieden. Un rendez-vous qu’il n’était pas question de reculer !

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