L’immobilier de bureaux fait aussi grise mine
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 27/01/2024 à 05:01
1 commentaire
531 millions d’euros, c’est une somme tout de même. Sauf que, pour les acteurs de l’immobilier de bureaux au Grand-Duché, ce bilan des affaires 2023 est bien loin d’être un indicateur satisfaisant. Ainsi, en volume financier d’investissement, le marché national a rétréci de plus d’un tiers, – 39% selon les estimations présentées par JLL Luxembourg…
Pour reprendre les mots d’Emna Rekik, Country Lead de la société spécialisée dans le real estate, l’année serait clairement « à oublier ». Car si malaise il y a dans le secteur de la construction, les investisseurs ne se bousculent pas non plus pour prendre possession de nouveaux espaces de travail. 176.00 m² ont été acquis certes, mais cela représente 17% de moins que l’année précédente.
Avec une économie fléchissant ces derniers mois, l’immobilier de bureaux n’a pas eu le vent en poupe. Mais du côté de JLL comme des autres “vendeurs” de la place, on espère des courants d’air plus porteurs dans les mois à venir. Car le Grand-Duché et sa place financière en développement restent une terre d’opportunités : «Avec 4,75% de rendement, le Luxembourg se positionne au-dessus de la moyenne européenne », encourage le Head of Capital Markets Vincent Van Brée.
Plus de 53.000 m² vides…
Un optimisme qui fait des chiffres : 2023 ne s’est soldée que par deux acquisitions de plus de 10.000 m² pour 172 contrats signés (l’une concerne KPMG, l’autre le Parlement européen et toujours au Kirchberg). Un quota “historiquement” bas donc. Même les diverses opérations de déménagements, acquisitions, relocalisation de l’État luxembourgeois n’ont pas permis de contrecarrer la tendance.
Du coup le pays et les promoteurs pourraient se retrouver avec beaucoup de surfaces de bureaux vides. Une vacance qui a gagné du terrain l’an passé (voire même doublé en ce qui concerne le secteur de Belval avec 8,2% des espaces de bureaux non occupés). Ainsi, près de 53.000 m² construits et équipés atteindraient leurs occupants.
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Mods355
Hum ? est-ce que les gens qui construisent encore des bureaux au GD en 2024 savent que les politiques vont dans le sens du télétravail et que les employés eux-mêmes n'aspirent plus et n'ont plus besoin d'aller dans des bureaux ?
Il n'y aurait pas d'autres priorités comme construire des logements plutôt ?
C'est ubuesque de voir le nombre de bureaux vides, le manque de logements et que le secteur fasse appel à l'état, donc à nos impôts, pour l'aider car il est maintenant "sinistré" ...