Voilà un club dont il n’est pas forcément agréable de faire partie : celui des 7 pays en infraction aux règles budgétaires de l’UE. Y figurent Malte, l’Italie, la Slovaquie, la Hongrie, la Pologne mais aussi la France et la Belgique. Et voilà typiquement le genre d’attitude qui déplait à la Commission européenne qui a fixé une règle stricte à chacun des États membres : pas plus de 3% de PIB de déficit sous peine de sanction !

Dans les cas cités, il est question de “déficit excessif” : 🇮🇹7,4% du Produit intérieur brut pour Rome, 🇭🇺6,7% pour Budapest, 🇷🇴6,6% pour Bucarest, 🇫🇷5,5% pour Paris, 🇵🇱 5,1% pour Varsovie ou 🇧🇪4,4% pour Bruxelles (26 milliards d’euros),par exemple.  Autant de pays qui s’offusquent tous d’être pointés du doigt, assurant à leur population ne pas être en faillite. Certes, mais les ministres des finances de ce “club des 7” connaissaient la règle… On pense à Bruno Lemaire dans l’Hexagone ou Vincent Van Peteghem au Royaume.

Pour la France (en pleine crise politique) et la Belgique (qui attend la formation d’un prochain gouvernement), cette annonce tomberait presque au pire moment. Fragilisant la parole des majorités sortantes qui ont géré les finances nationales ces dernières années.

Mais de coup de semonce, la nouvelle pourrait aussi se muer en coup de bâton. En effet, l’Europe exige désormais des pays trop déficitaires qu’ils agissent pour réduire le trou des caisses publiques. Chacun est invité à réduire a minima de -0,5 point par an son déficit. Petite marge ? Non, véritable effort de rigueur pour les économies nationales. On est donc loin des promesses électorales que les uns ou les autres peuvent avancer…

En cas d’absence de réformes

Si ce n’est pas le cas, une amende peut être prononcée. Elle se monte alors à 0,1% du PIB. Soit 2,5 milliards d’euros pour la France… Mais avant cela, les gouvernements ont plusieurs mois pour donner des preuves qu’ils redressent bien la situation.

Ni l’Allemagne (tout juste au niveau des 🇩🇪3% de déficit par rapport à son PIB), ni le Luxembourg (🇱🇺2,1%) ne se sont vus indiquer de reproche de la part de la Commission européenne.

 

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