Les sociétés belges pas avares sur les primes
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 09/02/2024 à 17:02
Dans la famille “Prime”, c’est la petite dernière. Mais quel succès pour la prime bénéficiaire en Belgique ! Apparue depuis six ans, la gratification financière est aujourd’hui en place dans près d’une entreprise sur deux. Et son montant moyen, calculé par le cabinet SD Worx spécialisé dans les ressources humaines, frôle aujourd’hui les 1.060 euros accordés au terme de l’année.
Une participation aux bons résultats de l’entreprise qui peut cimenter les équipes, mais qui aux yeux de Laura Bertrand de SD Worx a aussi comme avantage de rendre certains employeurs plus attractifs que d’autres… Utile en pleine guerre des talents et alors que nombre de salariés ont des envies de bouger.
Mais si la prime bénéficiaire s’implante crescendo dans les mœurs financières des entreprises, elle reste limitée encore en couverture. Encore un peu moins de 2% de l’ensemble des travailleurs belges y accèdent.
Elle apparait donc comme bien moins populaire que sa “grande sœur”, la prime salariale CCT90. Il est vrai que celle-ci est déjà plus rôdée, son lancement ayant eu lieu en 2008. Mais quinze ans plus tard, son intérêt ne se dément pas : 18% des salariés la touchent.
Fiscalement avantageuse pour les deux parties, la prime salariale vise à saluer un objectif atteint non pas par un salarié mais par un groupe d'individus au sein de la société. La CCT 90 n'a donc pas forcément à être distribuée (si le but n'est pas atteint) ou reconduite année après année.
Côté bénéficiaire, aucune retenue à la source n'est appliquée. Seule une cotisation de solidarité de 13,07 % est appliquée.
Alors que dans les toutes petites entités (- de 20 salariés), elle n'est en place que dans moins de 5% des PME, le chiffre augmente avec les effectifs. Ainsi, SD Worx souligne qu'en 2023 la moyenne était plutôt d'une prime proposée dans 20% des employeurs belges.
Concernant le Grand-Duché, la dernière étude en date sur les "gratifications" remontent à 2021. Le Statec estimait alors que les divers bonus accordés aux salariés du pays représentaient 15% de la rémunération globale annuelle. Faisant du Luxembourg, le 3e pays européen le plus généreux en matière de primes (derrière 🇦🇹l'Autriche et le Portugal🇵🇹).
Mais les analystes notaient aussi que les activités finances/assurance et sciences/activités spécialisées (comme le consulting) concentraient à elles seules « presque la moitié de tous les bonus versés »... Du ruisselement oui, mais pas pour tout le monde donc.
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