La sécurité de l’eau potable n’est pas prise à la légère au Luxembourg. Les autorités font beaucoup d’efforts pour garantir la qualité de la ressource et la quantité indispensable aux besoins de la population et de l’économie. C’est ce que viennent de rappeler les ministres de l’Environnement Serge Wilmes et de l’Intérieur Léon Gloden dans une réponse parlementaire. Une précision utile après “l’incident” qui a frappé un réservoir d’eau potable de la ville de 🇩🇪Mechernich, dans l’Eifel.

Ainsi, en août dernier, un trou dans la clôture de protection de l’équipement été repéré. Guère rassurant pour un réservoir installé au cœur d’une base militaire allemande… Brièvement, on a donc soupçonné un acte de sabotage. Résultat : soldats comme les quelque 10.000 riverains ont reçu l’ordre de faire bouillir leur eau potable avant de l’utiliser… L’alerte devait être levée quelques jours plus tard, suffisamment tard pour que l’inquiétude grandissent sur cette possible “mise en danger”.

Au Luxembourg, ce sont les fournisseurs d’eau potable (communes ou syndicats intercommunaux) qui sont responsables de la sécurisation du process de distribution de l’eau, et cela de la source au robinet en passant par les unités de traitement. Un outil officiel en ligne (Luxembourg Water Safety Plan) les aide à identifier les risques et ainsi à sécuriser leurs installations.

Pour un syndicat comme le SEBES (barrage d’Esch-sur-Sûre), ce sont même des procédures reconnues à l’échelle internationale qui sont appliquées 24h/7j. Logique pour des installations qui alimentent en eau potable près des trois quarts du pays.

Ces mêmes fournisseurs ont donc obligation de protéger leur eau contre tout sabotage ou vandalisme. Selon l’installation, il peut s’agir de clôtures, de portes et de fenêtres de sécurité, de caméras de surveillance et de systèmes d’alarme, voire des rondes d’agents de sécurité. En cas d’incident, un plan de crise est déclenché et une cellule de crise peut être convoquée. Ce plan traite des scénarios allant de la panne technique à… la contamination radioactive.

Le Grand-Duché s’avère d’ailleurs pionnier en Europe en ce qui concerne la sécurité de l’approvisionnement en eau potable. Une directive européenne n’exige des États une évaluation des risques qu’à partir de 2027. Le Luxembourg a choisi cette voie depuis 2018 !

Reste que le pays n’est pas à l’abri pour autant de tout risque concernant son eau potable. Ces derniers mois, deux problèmes locaux ont été signalés, admettent les ministres.

Une première fois en juillet à Mersch (où des germes ont été découverts dans l’eau et où la consommation d’eau a dû être temporairement limitée). La cause en était probablement les fortes pluies. Le deuxième cas s’est produit en septembre à Rambrouch. Cette fois, des bactéries avaient été détectées, imposant des restrictions d’usage immédiates. Les recherches se poursuivent pour déterminer la cause de cet incident.

 

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