Que le Luxembourg compte de plus en plus de policiers dans les années à venir, c’est un choix. Que ces agents soient équipés, par exemple, de caméras-piéton, le contrat est lancé. Mais côté armement, le ministre des Affaires intérieures avait rarement eu l’occasion  de s’exprimer sur l’arsenal mis à la disposition des certains des 2.600 personnels assurant la sécurité publique. Voilà le voile levé.

En effet, à l’occasion d’une question parlementaire, Léon Gloden a eu l’occasion de revenir sur une petite phrase qui avait pu passer inaperçue dans les 209 pages de l’Accord de coalition. Oui, CSV-DP ne sont pas opposés à l’introduction de tasers entre les mains des policiers du Grand-Duché. Et le ministre de citer que cet équipement « sera évalué ».

Signe que les opinions (comme les majorités gouvernementales) évoluent, en 2018 un des prédécesseurs du ministre Gloden avait assuré que « la Police grand-ducale n’entend actuellement pas introduire une arme de service supplémentaire ». À l’époque, Étienne Schneider estimait que l’appareil alourdirait en vain les agents…

Par contre, depuis, l’arme a peut-être fait des adeptes dans les rangs par retour d’expérience de l’Unité spéciale de la Police luxembourgeoise qui en a été dotée, elle. L’emploi du pistolet étant parfois nécessaire pour neutraliser un individu en provoquant une sensation de douleur, voire en lui faisant perdre le contrôle de son système locomoteur momentanément.

Jusqu’à présent, contrairement à d’autres états, le Luxembourg avait également fait le choix de ne pas confier de taser aux agents pénitentiaires chargés de la surveillance des détenus.

En France, le pistolet capable d’envoyer des décharges électriques a été introduit en 2007 (en gendarmerie et police nationale et locale). Contre 2018 en Belgique pour certaines brigades locales. Dans les deux pays, les phases d’expérimentation et d’usage ont régulièrement été émaillés d’incidents, notamment sur les conséquences sur l’état physique des personnes visées. Le caractère non-léthal étant parfois pris à défaut…