Aujourd’hui, le Luxembourg compte près de 136.800 licenciés dans ses clubs de sport. Un chiffre qui, en huit ans, aura progressé de 10.000 personnes environ. Aussi, à l’heure de révéler ces données, le ministre des Sports devrait gonfler les muscles. Mais ce n’est pas le cas de Georges Mischo. En effet, celui qui désormais chapeaute 55 fédérations, sait qu’en réalité ce bilan numérique est trompeur.

Déjà, ces dernières années, le pays a vu baisser le nombre d’associations sportives ouvertes. Il ne reste plus “que” 1.300 clubs actifs pour un potentiel de 672.000 habitants et 228.000 frontaliers. Pas de quoi se réjouir donc. Et si, effectivement, le nombre de licences a augmenté, c’est essentiellement dû à la croissance numérique de la population. Plus de résidents, plus d’inscrits.

Sauf qu’en réalité, la pratique sportive en club diminue. En 2015, encore 22% des Luxembourgeois possédaient leur carte dans un club. Le niveau a chuté à 20% en 2023. « Et cette tendance ne me plait pas ! » ne cache pas le ministre. « Le sport luxembourgeois traverse une crise » avait-il d’ailleurs déclaré aux députés voilà quelques semaines…

Retrouver le chemin

Et visiblement le nouveau gouvernement a été sensible aux inquiétudes de Georges Mischo puisque le budget accordé au ministère, pour 2024, passera de 41 à 53,3 millions d’euros.

Une partie de cette somme ruissèlera bien sûr directement auprès des instances et des structures locales, mais aussi favorisant le nouveau congé sportif par exemple (pour qui une enveloppe de 2.1 M€ a été décidée cette année) ou visant à augmenter l’indemnisation des cadres administratifs et des entraineurs nationaux des fédération sportives agréées (7,5 M€ de participation de l’État).

Mais plus que d’argent, c’est bien un nouvel élan que le ministre souhaite impulser. Il s’en est ouvert dans une réponse parlementaire : « Il convient de renforcer nos clubs pour qu’ils développent leur potentiel social (…) Il faut agir pour que les gens puissent retrouver le chemin des clubs, comme pratiquant ou en tant que bénévole ». Le responsable CSV a maintenant quatre ans pour développer sa stratégie de jeu !

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