Après l’épisode de “langue bleue” qui a frappé le cheptel ovin l’an dernier, les éleveurs luxembourgeois se passeraient volontiers d’une autre épidémie. Et celles qui redoutent en ce moment a un nom : peste porcine africaine. Pour l’heure, aucun cas n’a été signé parmi les élevages de cochons du pays, mais la maladie est redoutée. Au point qu’une Task-force a été organisée sur le sujet, et s’est déjà réunie à deux reprises.

Actuellement, les cas les plus proches ont été repérés au centre de l’Allemagne, dans la Hesse. Un Land lointain a priori sauf pour un virus. Un virus dont la transmission peut être rapide, passant des animaux domestiques aux sangliers sauvages et se dispersant ainsi sur de vastes étendues. D’où la prise de mesures particulièrement drastiques dès aujourd’hui côté Grand-Duché.

Ainsi, les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement ont-ils rassemblé différents partenaires afin d’établir une stratégie. Autour de Martine Hansen et Serge Wilmes, on peut ainsi retrouver les chasseurs. « Afin de réduire rapidement la population de sangliers, la prime de tir pour les marcassins (50 euros/tête) est prolongée », a-t-il été confirmé à la Fédération nationale de chasse Saint-Hubert.

De plus, le Gouvernement va réfléchir à d’éventuels changements dans les horaires de chasse. Et cela alors que 2 centres de ramassage de carcasses de gibier supplémentaires ont été ouverts, à Niederfeulen et Marnach.

De plus, une formation canine va être intensifiée afin de disposer de plus de chiens en mesure de trouver des cadavres de sangliers. Corps qui seront ensuite retirés du milieu naturel.

Par ailleurs, le pays dispose d’ores et déjà d’une réserve de 30 km de clôture électrique. Un matériel prêt à être déployé rapidement si un premier cas de peste porcine venait à être diagnostiqué au Grand-Duché. Le secteur serait alors immédiatement isolé autant que possible….

Toute personne trouvant une dépouille de sanglier dans la nature est invitée à contacter à l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (tél. 247-82539). Ces restes seront retirés et feront l’objet d’une analyse au Laboratoire de médecine vétérinaire.

 La PPA en trois mots

🤷‍♂️ Humains .-  La peste porcine africaine (PPA) n’est pas dangereuse pour la santé humaine. Pas plus que le virus n’est transmissible aux individus.

🐽 Ravages .- Si elle est tend redoutée, c’est quand quelques jours la maladie peut entraîner la mort de tout un élevage de cochons. Pour un pays comme le Luxembourg qui produit environ 67.000 têtes par an, ce scénario serait catastrophique pour une partie de la filière agricole.

💉 Vaccin .- Il n’existe aucun sérum pour éviter la contamination des cochons (d’élevage ou sauvages). La prévention repose principalement sur des mesures strictes de biosécurité pour éviter la propagation du virus.

 

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