Le refus du nucléaire reste la ligne du gouvernement luxembourgeois
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 23/01/2024 à 12:01
De l’orange et du bleu mélangés, est-ce que cela fait bien du vert ? En peinture, non (cela produit du brun !). Mais en matière de politique luxembourgeoise, on tendrait bien vers le coloris attribué à la nature. Certes, l’équation CSV + DP = Déi greng est encore loin d’être vérifiable mais le nouveau ministre de l’Économie vient de donner un gage de l’engagement du gouvernement en matière d’ “écologie”.
Ainsi, le libéral Lex Delles vient-il de rappeler que la nouvelle majorité élue n’entendait pas plus que les autres gouvernements avant elle soutenir la filière nucléaire. La position avait déjà été inscrite dans l’Accord de coalition 2023-28, le ministre vient de la rappeler à l’occasion d’une réponse parlementaire : « le gouvernement interviendra auprès des autorités françaises et belges pour obtenir la fermeture des centrales nucléaires à risque ».
Et s’il fallait être plus précis, le ministre pointe « notamment » les réacteurs les plus proches du Grand-Duché : en Belgique ceux de Tihange et Doel (que le Royaume a choisi de prolonger) et en Lorraine, le site de Cattenom.
Le ministre enfonce aussi le clou en suivant la même ligne que celle de son collègue de l’Environnement, Serge Wilmes (CSV) qui avait affirmé « Nous allons tout faire pour sortir de notre mix énergétique le nucléaire produit dans les pays voisins ».
Pour se montrer moins dépendants des mégawatts produits via l'atome, le Luxembourg entend suivre deux pistes. D'abord miser plus encore sur le développement des énergies renouvelables produites sur son sol. Avec des nouveaux « mécanismes de subsides et d'appels d'offre » sur l'éolien et le photovoltaïque permettant d'attirer plus d'investisseurs particuliers comme entreprises dans cette voie.
Par ailleurs, comme entamé depuis quelques années, le Grand-Duché « approfondira la coopération énergétique avec ses partenaires internationaux ». Cela passera par la poursuite d'engagements financiers de l'État dans « des parcs éoliens offshore, des installations photovoltaïques en Europe du Sud ou encore des projets de production d’hydrogène renouvelable ».
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