Depuis l’automne 2022, trimestre après trimestre, le marché immobilier affiche la même tendance : moins de ventes, moins chères. Le dernier rapport de l’Observatoire de l’habitat ne dit pas autre chose entre fin 2023 et mars de cette année, le montant des biens ayant changé de propriétaires auraient encore diminué de – 0,3%. Une relative stabilité mais qui, au fil du temps, revient à une perte de valeur de – 10,9% en un an

Reste que, à analyser les actes notariés sur ces achats, en trois mois, le volume financier des transactions aura été conséquent : 548 millions d’euros. Mais rien qui ne fasse écho aux années d’or. Un peu plus de 900 logements ont été acquises entre janvier et mars dernier, quand il pouvait s’en acquérir près de 1.600 sur trois mois voilà encore peu : « Les marchés immobiliers et fonciers résidentiels reste, au 1er trimestre, à des niveaux très inférieurs à ceux relevés avant la crise immobilière », ne peuvent donc que souligner les analystes.

Mais d’un type de bien à l’autre, l’Observatoire indique que les changements de tarifs ont été « très hétérogènes ». Ainsi, les maisons déjà construites se sont échangées à un niveau inférieur de – 14% par rapport aux prix réel du marché voilà un an, -12% pour les appartements existants contre -3,7% pour les logements en état de futur achèvement (VEFA).

Pas de formule magique

En fait, après avoir attendu un investisseur depuis des mois, particuliers comme promoteurs semblent plus enclins à diminuer leurs attentes financières. D’où ces baisses de tarifs concédées par certains dans l’urgence de faire rentrer des fonds.

Et ce même phénomène pourrait se prolonger. En effet, ralentissement de l’inflation, baisse des taux d’intérêt, l’accompagnement des acheteurs plus souple de la part des banques ou les diverses mesures décidées par le gouvernement pour relancer les secteurs de la construction d’abord, de l’immobilier ensuite, n’auront pas un effet immédiat sur le marché.

La volonté du Premier ministre « Construire plus, plus vite, moins cher » ne saurait être une formule magique. Pourtant, il y a urgence : les professionnels liés à cette branche d’activité ont déjà payé un lourd tribut à cette crise (en termes de pertes d’emplois) et le pays attend toujours de disposer d’une offre en habitat plus conséquente et abordable (sous peine de risque de pauvreté).

Autant d’aspects que politiques, dirigeants d’entreprises du BTP, artisans, ouvriers gardent à l’esprit même à l’approche du congé collectif. Celui-ci débutant vendredi 26 juillet pour 15 jours ouvrables.

 

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