Fête civile d’un côté, fête religieuse de l’autre… Mais, en 2024, il y aura télescopage entre la Journée de l’Europe et le Jeudi de l’Ascension. Pur hasard du calendrier qui, à la vérité, ne perturbera que le Luxembourg.

En effet, le Grand-Duché est le seul pays pour qui ce 9 mai a été déclaré jour férié. Le mesure remonte à quatre ans déjà, et depuis son instauration au calendrier social, rien de particulier n’était à signaler (en dehors d’un “pont supplémentaire” à poser…).

Cette fois, les autorités doivent se gratter la tête : que faire quand deux fériés tombent le même jour ? Quelle rémunération appliquer à celles et ceux qui travailleront ce jeudi de mai 2024 ? Quel “rattrapage” éventuel proposer aux salariés à qui sont promis 11 et non 10 jours fériés légaux par an ?

Le choix du ministre, le vote de la Chambre

Du côté du gouvernement, la question a été tranchée sur la forme : « Il a été décidé qu’un projet de loi va être élaboré afin de clarifier la situation ».

Mais le ministre du Travail, lui, vient de faire connaître le fond de sa pensée sur le sujet. Oui, chaque salarié devra bien profiter de deux jours fériés pour ce 9 mai “inédit”. Georges Engel (LSAP), aux vœux de la Chambre des salariés lundi soir, a fait savoir que, selon lui, « la même règle qu’un dimanche travaillé devrait s’appliquer ».

Il s’agirait donc pour les salariés en poste de bénéficier :

  • paiement de 100% de la rémunération dominicale habituelle
  • bénéfice d’1 jour de repos compensatoire (à prendre dans le trimestre suivant)

Pour les salariés qui, ce 9 mai 2024 n’iront pas travailler :

  • Attribution d’1 jour de repos compensatoire (à poser dans les trois mois)

Reste que ce n’est là “que” l’opinion du ministre du Travail. Les députés luxembourgeois devront trancher au final.

D’ailleurs, l’administration précise bien que le but du futur projet de loi « sera donc de donner une indication précise quant à la compensation du jour férié “perdu”. Il est trop tôt pour se prononcer par rapport aux détails de cette compensation ». A suivre donc.

En attendant, pour cette année, la situation est plus claire : 365 jours et 11 fériés établis. Voici ceux qui restent à venir.

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