Banzaï ! C’est sans complexe que le Luxembourg s’installera à 🇯🇵Osaka pour la 60e Exposition Universelle. Pas question de se laisser intimider par la grandeur de l’événement. Après tout, déjà à la première édition (en 1851 à Londres), le Grand-Duché était invité parmi les “grands du monde”. « À l’époque, on avait présenté les mines, les tanneries et notre activité céramique », rappelle Fernand Ernster.

Aujourd’hui, le président de la Chambre de commerce du Luxembourg parle plutôt intelligence artificielle, sciences, fin-tech, spatial : les temps ont changé. Mais l’appétit des entreprises pour conquérir de nouveaux marchés est toujours aussi grand. Pas question donc de manquer l’opportunité offerte par Osaka 2025 pour ne pas tenter sa chance.

À un mois de l’ouverture de son pavillon en terre nippone, le Luxembourg fourbit donc ses forces. « Et ce n’est pas un combat de sumo dans des catégories de poids qui ne nous correspondent pas que nous allons mener », sourit le directeur de la Chambre de commerce. Pour Carlo Thelen, « c’est même à hauteur d’yeux que le pays et ses entrepreneurs auront l’occasion d’échanger avec d’autres sociétés ».

Un rapprochement rassurant

Ainsi, le pays (et donc ses représentants) jouissent déjà d’une bonne réputation au Pays du Soleil Levant. « Luxembourg est synonyme de fiabilité, dans la technique, dans la parole donnée. » Les bonnes relations entre la famille grand-ducale et la famille impériale contribue aussi à cette notoriété positive. « Mais s’il y a des opportunités à saisir, il faut aller au-delà de ça. Rencontrer, discuter, expliquer, nouer des relations. Avant de signer les contrats, le chemin est long. » Presque une maxime nipponne !

En tous cas, c’est le message que la Chambre veut faire passer à la soixantaine d’entreprises qui pourraient venir, entre avril et septembre, à Osaka ou à Tokyo à l’occasion des trois missions économiques déjà programmées. Pas d’impatience mais les opportunités de marchés sont là.

Et puis, rappelle Carlo Thelen, « en ces temps incertains se rapprocher d’une Démocratie, d’un pays qui partage les mêmes valeurs, d’une économie qui fonctionne sur les mêmes bases que nous a quelque chose de rassurant pour l’avenir. »

Le ministre luxembourgeois de l’Économie sait aussi qu’il y a une belle carte à jouer à 20 heures d’avion du Findel. Au cœur de la 3e économie mondiale, pas question de venir en tremblant. « Les retombées économiques ne seront pas directes mais on lance un travail de longue haleine », estime Lex Delles. Rappelant au passage que si, désormais, 6 banques et 3 compagnies d’assurances sont établies au Luxembourg, on le doit en partie à la participation à l’Expo Universelle tenue à Shangaï en 2010.

Sans compter que, discrètement, le Japon est aussi le 2e partenaire commercial du Grand-Duché. Et si côté échanges de biens, la balance pèse côté asiatique (361 M€ d’importations pour 78 M€ d’exportations/an), côté Services c’est bien le Luxembourg qui exporte le plus : 959 M€ essentiellement liés aux fonds d’investissements basés au pays et qui verse des revenus à des investisseurs nippons.

Pas pour rien donc que le Luxembourg investit 30 millions d’euros dans la construction de son Pavillon au cœur de l’Exposition universelle. 1.750 m² regroupant « toute la diversité du pays », résume le ministre Delles qui sait que derrière les présentations touristique, culturelle (on a installé un jeu de quilles là-bas !) ou gastronomique, c’est bien l’économique qui va jouer son va-tout.

 

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