Le 17 novembre, Xavier Bettel indiquait : « Le Gouvernement suit l’évolution de la pandémie jour et nuit. La situation est stable mais reste à un niveau élevé », et ajoutait-il : « Nous constatons une certaine stabilité depuis le 21 octobre concernant les nouvelles contaminations ».

Suite à ces remarques, le gouvernement luxembourgeois s’est laissé une semaine pour appliquer des mesures plus strictes.

Au vu de l’évolution des chiffres, la chambre votera la loi mercredi en plénière et entra en vigueur jeudi 26 novembre.

“La situation est stable mais pas catastrophique” a dit Xavier Bettel. “Nous voulons avoir des marges. Le niveau de contamination reste trop élevé. Nous voulons éviter le confinement total. Il faut que les soins normaux puissent continuer dans les hôpitaux”.

“Plus de personnes sont intubées que par le passé. Les soins intensifs sont plus longs. Nous voulons tirer le frein à main“, a ajouté le premier ministre.

“Nous ne voulons pas dans 2 semaines se retrouver sans places dans les hôpitaux”.

Pourquoi le Luxembourg n’a pas confiné plus tôt comme à l’étranger ?

“Nous avons fait des efforts, avec les mesures annoncées tout le monde a pris conscience de l’utilité des gestes barrières.

Ce sont des restrictions pendant trois semaines. Abandonner un peu de liberté pour se retrouver dans trois semaines“.

La ministre de la santé explique les décisions

Paulette Lenert explique : “Sur l’ensemble de la semaine nous avons 500 patients positifs et le taux de positivité est supérieur à 5% (personnes qui portent le virus). Le risque de clusters est important. La situation est tendue. Les stations d’épuration ont des résultats négatifs.

181 personnes sont aux soins normaux et beaucoup en soins intensifs (45).

Notre stratégie est de tester, détecter rapidement et isoler.

Le Luxembourg a une bonne prévention. Dans les magasins et transports en commun, le port du masque est obligatoire.

Un minimum de contacts, c’est un appel ! Chaque contact apporte un danger. Nous ne savons pas où les gens se contaminent. Plusieurs possibilités. Difficile de pointer du doigt certaines activités.

Nous pouvons maintenir une certaine activité. Pas de confinement sec mais un il faut trouver équilibre“.

Quelles sont les nouvelles mesures jusqu’au 15 décembre :

Ne recevez pas de visite si ce n’est pas nécessaire. Ce n’est pas le moment d’organiser des réunions.

Il faut faire des efforts. Il y a des perpectives : des vaccins sont commandés, des tests rapides.

Les magasins restent ouverts mais…

Les magasins resteront ouverts mais soyez mesurés. Il faut faire attention pour venir travailler, pendant les pauses au travail où les risques sont réels.

Là où le masque n’est pas possible, il faudra limiter les contacts. Là où la distance des 2 mètres ne peut pas être respectée.

“L’Horeca n’est pas un hot spot, mais c’est un endroit où les interactions sont importantes“, explique la ministre de la santé.

  • Les commerces du secteur de l’Horeca devront fermer. Il ne faut pas stigmatiser les restaurateurs et les cafetiers, mais les restaurants et les bars devront fermer.
  • Contacts sociaux privés réduits : 2 personnes au lieu de 4
  • Secteur du fitness devra fermer.
  • Toutes les autres activités comme les piscine  seront limitées à  4 personnes maximum. Plus possible de pratiquer des sports en salle, sauf les sports d’élite et dans les écoles. Dans les classes supérieures il y aura une alternance de présence. Dans la cantine il faudra garder un nombre limité de présence et deux mètres par rapport aux autres élèves.
  • Port du masque obligatoire partout s’il n’y a pas deux mètres entre les personnes, ainsi que dans magasins, transports en communs, lieux publics etc.
  • Les événements de plus de 10 personnes interdits. les foires, aires de jeux…
  • Les activités culturelles devront fermées comme les cinémas, théâtres etc seront fermés.

Le couvre-feu à 23 h est maintenu.

N.B.Des centres de vaccination seront installés a précisé Paulette Lenert. Le moment venu, nous serons informés.

L’intégralité de la conférence de presse en video

A lire : Vers un confinement allégé et progressif pour la France

A lire : Hausse du salaire minimum de 2,8%