Si les forêts se portent mal au Luxembourg, leur population va bien, merci. Trop bien même… Au point que la période de chasse de certains animaux, comme la chevrette (femelle du chevreuil) a été étendue, afin de mieux réguler la présence d’un gibier dont la multiplication n’est pas sans poser problème, notamment parce que les jeunes pousses font les frais de l’appétit des animaux en surnombre.

Mais les bois ne sont pas les seuls à subir cet accroissement des daims, lièvres, sangliers et consorts. Les champs payent aussi un lourd tribut à cette faune sauvage envahissante. Ainsi, selon les derniers chiffres officiels, en 2022 pas moins de 389.000 euros de dédommagements ont dû être versés par l’État à des cultivateurs. Le record dans le genre ayant été établi en 2019 avec 777.000 € d’indemnités octroyées, vient de rappeler le ministre de l’Environnement.

Si d’année en année, le montant de ces compensations varie, force est pour Serge Wilmes de reconnaître qu’une « augmentation générale est néanmoins observable ». Alors, aux grands maux, les grands remèdes : le gouvernement vient de donner plus de facilités aux chasseurs pour abattre les animaux “gênants” ou en surnombre.

Au-delà des chasse à l'affût, chasse à l'approche ou battues avec chiens, le règlement national relatif aux armes va désormais autoriser l'emploi d'armes semi-automatiques (offrant une meilleure cadence de tir). Par ailleurs, les chasseurs pourront aussi faire usage de dispositifs de vision nocturnes.

Ces deux mesures ciblent un même objectif : faire retomber la densité du gibier à « un niveau acceptable ».

Dans l'Accord de coalition signé, il est aussi question d'étudier l'impact d'une éventuelle « extension des heures pendant lesquelles la chasse est autorisée ».


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