Le dossier Caritas toujours dans l’œil du gouvernement
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 14/08/2024 à 05:08
Le chef du gouvernement, cinq ministres mobilisés et cela au cœur de la pause estivale : le niveau mobilisation au plus haut niveau de l’État témoigne de l’importance de “L’affaire Caritas“ pour le pays. C’est que la Fondation joue un rôle crucial dans les dispositifs d’aide aux plus démunis ou migrants accueillis au Luxembourg.
Et déjà, au terme de la réunion commune avec Xavier Bettel, Max Hahn, Claude Meisch, Gilles Roth et Martine Deprez, le Premier ministre assure déjà que « les travaux se poursuivront tout au long du mois d’août au niveau du Gouvernement et du comité de suivi afin de garantir dès septembre la poursuite des activités que Caritas effectue pour le compte de l’État ».
Changement de ton donc, alors qu’au lendemain de l’annonce de la disparition de 61 M€ des caisses de l’association, Luc Frieden avait semblé dire que Caritas ou une autre asbl, qu’importe, du moment que les actions soient poursuivies. Mais visiblement peu d’autres structures pourraient prendre le relai au final…
Une directrice encore sous contrôle judiciaire
D’ailleurs, assure un communiqué « les ministres ont décidé que les paiements aux entités juridiques de Caritas non affectées par le détournement de fonds et qui n’ont pas contracté de lignes de crédit, pourront être repris sous certaines conditions ». Une annonce qui devrait notamment rassurer les près de 500 personnels de Caritas dans le doute sur leur avenir.
Mais c’est bien du sort de l’enquête que dépend sans doute le devenir de Caritas Luxembourg. Pour l’heure, la justice s’oriente vers une “fraude au président”. Autrement dit de “faux mails” demandant des versements de fonds urgents par un auteur se faisant passer pour un membre de la direction de la Fondation auraient été pris pour argent comptant. Avec au final, un trou de 61 M€ dans les caisses…
La directrice financière de Caritas, qui s’était présentée d’elle-même aux autorités, reste inculpée dans cette affaire. Elle a toutefois été remise en liberté, fin juillet, mais doit répondre d’un contrôle judiciaire. Le Parquet général ne manquant jamais de rappeler à son sujet que la présomption d’innocence s’applique encore; l’instruction se poursuivant.
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