Le 3ème index en 2023 reste dans l’incertitude
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 05/12/2022 à 16:12
3 commentaires
Mois après mois, le gouvernement luxembourgeois a les yeux rivés sur la consommation de gaz du pays. Crise énergétique oblige, la ressource est devenue précieuse. Au point que si l’industrie et les ménages du pays venaient à en manquer temporairement cela aurait un impact sur l’inflation… et donc sur l’index.
A l’heure actuelle, deux index sont assurés pour 2023. Le premier interviendra dès le début du premier trimestre, en janvier ou février ; le rattrape de l’index reporté de l’été 2022 étant programmée en avril.
Mais pour le Statec il reste une « incertitude » sur le déclenchement d’une 3e hausse de 2,5% des salaires et pensions dans l’année à venir. En effet, après une inflation qui devrait s’établir à 6,5% sur ces 12 derniers mois, l’institut statistique luxembourgeois tablerait sur une hausse globale des prix « maîtrisée » autour de 3,4% en 2023. Un taux ne justifiant pas de tripler l’index.
Ce scénario ne sera probable que si les tensions sur le marché des énergies s’apaisent. En effet, si le gaz venait à manquer (jusqu’au rationnement), alors la fin 2023 devrait s’accompagner d’un index. Il faut donc retenir le “si”…
Le contrefeu porte ses fruits
A analyser les scénarios possibles pour le futur proche, le Statec relève toutefois que le revenu disponible réel des ménages va progresser l’an prochain. De l’ordre de 2,1% même, et cela malgré la hausse du coût de la vie attendue.
Cela est notamment dû aux effets positifs pour les ménages des décisions de soutien prises, notamment, lors des dernières tripartites. Le contrefeu social (à base de crédit d’impôt énergie, plafonnement des tarifs du gaz et de l’électricité notamment) semble bien porter ses fruits.
A noter que le revenu disponible tient compte du salaire gagné mais aussi de l’impôt prélevé et des prestations sociales reçues. Et plusieurs de ces aides ont été revues à la hausse ou le seront avec le basculement dans la nouvelle année. Tout particulièrement d’ailleurs pour les ménages à bas revenus.
Parmi les autres “bonnes” nouvelles se faisant jour dans les prévisions du Statec, il faut noter la progression du marché de l’emploi au Luxembourg, encore et encore. Le pays va donc poursuivre sur la voie des recrutements en 2023. Les analystes estiment à +2,3% la progression des besoins de main-d’œuvre.
Une croissance plus faible que cette année de reprise post-pandémique (+3,4%), mais une croissance tout de même.
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Tchantches22981
Evidemment, c'est ça l'objectif. Ralentir coûte que coûte l'inflation locale en visant exclusivement les résidents par des primes énergie et toutes autres sortes d'aides, de sorte à ne pas indexer les salaires. En terme de pouvoir d'achat, le résident y gagne, le frontalier y perd et tous les votants locaux sont aux anges et adulent le gouvernement d'extrême droite en place.
Sylts5772
Déjà, on ne parle pas de 3ème index mais d'un 2ème, celui d'avril étant un index de 2022
enzyme73
C'est super tout ça, les aides luxembourgeoises ont permis aux résidents de ne pas trop sentir passer l'inflation mais pouvons-nous en dire autant pour les travailleurs frontaliers.
Et donc, un troisième index n'aurait pas été de refus.