L’activité de Flowey, implantée à Bissen, consiste à produire des liquides. Beaucoup de liquides même… « On parle de 8.000 tonnes sorties de notre usine en 2023 », indique Franco Florio. Et le responsable opérationnel d’englober dans ce chiffre les formules de prélavage auto, shampoing mousse et cires qui ont participé au succès de la marque auprès des car-wah du Luxembourg et de 54 autres pays désormais.

Aujourd’hui, les centres de lavage automobiles du Grand-Duché ne représentent ainsi plus que 10% des débouchés des bidons Flowey. Le reste partant pour 45% vers la France, en Europe mais désormais jusqu’au Mexique aussi ! Et si le développement commercial de l’entreprise permet de réviser sa géographie, suivre ses courbes de vente permet aussi de tout savoir de la météo ici ou là.

En effet, rien de tel qu’un ciel bleu et quelques rayons de soleil pour pousser les conducteurs à passer leur véhicule entre des rouleaux de nettoyage. « Sur ce marché, le pire, c’est effectivement l’humidité (pluie, neige) mais avec les beaux jours, les commandes peuvent vite s’accélérer ».

Climat, normes et projets

Ainsi, en 33 ans d’activité, l’entreprise a appris à réagir aux caprices «du temps. En terme de rapidité de production/livraison comme dans le panel des produits tous made in Luxembourg distribués. C’est qu’entre le liquide idéal pour débarrasser une carrosserie du sel déversé sur les routes en hiver et celui débarrasser un capot des insectes d’été, la “formule magique” n’est pas la même.

Et Flowey a cet avantage d’avoir développé son propre laboratoire Recherche & Développement. Quatre ingénieurs sont donc là pour s’informer sur les dernières évolutions dans les matières premières, les nouvelles générations de détergent, de moussant, de lustrant et autres pour les intégrer dans les bidons ou flacons destinés d’abord aux professionnels et, en second lieu, aux particuliers.

« Résultat, nous sommes par exemple en mesure de proposer un concentré de lave-glace performant jusqu’à – 70°C, sourit Franco Florio. Utile pour les marchés du Nord ! » Tout comme dans les évolutions il a aussi fallu se préoccuper du réchauffement climatique. Là encore, pas question de proposer un lavant qui, une fois déposé sur une carrosserie chauffée par le soleil, pourrait laisser des traces au séchage…

Le timing parfait

Mais les travaux R&D s’intéressent aussi à d’autres contingences liée à l’évolution du climat et des exigences internationales : il faut nettoyer tout aussi bien en consommant moins d’eau. Un défi relevé au fil du temps. Tout comme Flowey se doit de se montrer à la pointe des exigences environnementales. « En 2024, nous visons d’ailleurs l’obtention de la norme SWAN, ce qui se fait de mieux pour les stations de lavage !», envisage-t-on au sein de l’entreprise.

Les recherches Flowey ont aussi permis à la firme d’élargir ses références à un nouveau domaine : l’hygiène. Une activité qui est venue seconder la première “idéalement”, juste à la veille de la crise Covid, en 2019. Pile au moment donc où les besoins en produits de propreté et anti-bactériens ont été très demandés..

Depuis, la gamme d’une centaine de produits s’est faite une place. Là encore auprès des professionnels majoritairement (hôtellerie, restauration, nettoyage). Mais cette diversification a non seulement fait gonfler la production mais surtout permis de dépasser les 70 salariés en poste. Ça coule de source.

En disposant de son propre laboratoire R&D, Flowey peut prendre une longueur d’avance sur la concurrence.

 

 

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