L’artisanat luxembourgeois se rappelle au bon souvenir de Luc Frieden
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 24/10/2023 à 15:10
Cela s’appelle avoir le sens du timing. Juste au moment où CSV et DP s’apprêtent à rédiger les premières lignes d’un possible Accord de coalition, voilà la Fédération des artisans qui frappe à la porte. Un toc-toc-toc qui a pris la forme d’un communiqué adressé aux deux partis sortis en tête des dernières législatives et du possible futur Premier ministre, Luc Frieden.
Un lobbying qui « s’oppose fermement à la réintroduction d’un ministère des Classes moyennes séparé du ministère de l’Économie ». Si l’idée était dans l’air des négociations, voilà le regroupement présidé par Luc Meyer qui rappelle à l’ordre, en n’oubliant pas de mentionner qu’il est la voix des petites et moyennes entreprises du pays. Vous savez, celles qui représentent 97 % du tissu économique national.
La Fédération des artisans avait déjà eu voix au chapitre ces derniers jours, invité à la table des discussions au sein des organisations patronales. Il semble qu’il faille repasser une seconde couche d’arguments pour que tout soit bien clair…
Le débauchage du public
Plus de simplification administrative, une organisation du travail qui puisse se négocier au niveau de l’entreprise (flexibilité), égalité de traitement des indépendants avec les autres assurés notamment en matière de Sécurité sociale et Droit du travail : voilà quelques-uns des dossiers sur lesquels la Fédération attend des avancées.
Au formateur et aux prochains ministres, l’organisation veut aussi rappeler combien ses 8.500 entreprises souffrent de voir partir nombre de leurs employés vers les postes proposés par l’État ou les communes. On parle là d’un inacceptable « débauchage systématique » à l’encontre du privé se faisant à coups de rémunérations et acquis bien plus avantageux dans le public.
La Fédération entend que les partenaires de gouvernement « mettent aussi les points sur les i » pour élaborer un plan de sauvetage du secteur Bâtiment. Et de presser les politiques pour « qu’enfin » des actions fortes soient décidées « pour lutter contre la crise, tant dans le secteur de la construction que sur le marché du logement ».
Voilà trois mois déjà, la Fédération s’était alarmée de la perte possible de 4.600 emplois dans ce secteur, si aucune mesure n’intervenait rapidement. Depuis, la montée des faillites des entreprises du BTP est venu prouver qu’il ne s’agissait pas d’une menace en l’air, hélas.
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