Ce ne sont pas les terrains de tension qui manquent actuellement. Et même 25 ans après la fin de la Guerre du Kosovo, un conflit n’est pas à exclure autour de la capitale Pristina, particulièrement dans le nord du pays à la frontière avec la Serbie… Aussi, l’Armée luxembourgeoise a été missionnée par l’OTAN pour assurer le commandement d’une mission de surveillance aérienne qui devrait débuter au printemps 2025 pour s’achever en avril 2026.

Il s’agit là d’une première, pour les responsabilités confiées aux hommes dirigées par le général Steve Thull. Une première aussi dans le commandement de cette opération qui sera binationale, avec des militaires belges également engagés. Gouvernement et députés ont d’ores et déjà le “go” pour ce déploiement de 7 soldats luxembourgeois et 5 belges, et le financement de la mission (1,15 M€).

Une fois sur le terrain, le rôle des militaires sera d’observer une partie du territoire kosovar via le lancement de drones et analyse d’images. Une spécialité dans laquelle la Lëtzebuerg Arméi a acquis un certain savoir-faire. Les informations recueillies depuis le ciel seront retransmises aux troupes de la KFor dirigées par l’OTAN.

En ce mois de juillet, 45 militaires du contingent grand-ducal sont déployés à l’étranger (la plupart en Roumanie). Leur nombre pourrait s’accroître l’an prochain. En effet, toujours en 2025, une partie des effectifs nationaux (900 engagés aujourd’hui) sera dédiée à une seconde mission extérieure. Cette fois, ce sont les capacités de déploiement rapide que comptent exploiter l’Union européenne.

Le Luxembourg mettrait ainsi temporairement à disposition son avion de transport A400 M, les images captées par son nouveau satellite LUXEOSys (opérationnel mi-2025 a priori) et de la bande passante via son système LuxGovSat-1 au service de l’EU BattleGroup.

Disposant d’un budget qui n’a jamais été aussi élevé, l’Armée luxembourgeoise s’affirme donc de plus en plus auprès de ses alliés.

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