Oui, le risque terroriste existe aussi au Grand-Duché. Et la ministre de la Justice luxembourgeoise a fait le point sur la surveillance en place et… les arrestations effectuées dans ce cadre. Ainsi, deux “affaires” ont pu être repérées depuis deux ans et leurs protagonistes faire l’objet d’une intervention de la Police.

Ainsi, Élisabeth Margue a confirmé qu’en 2023 un individu a été interpellé après avoir fait part de sa volonté de commettre une action dans le “style” du massacre de Columbine, en 1999 aux États-Unis. Autrement dit une intrusion dans un établissement scolaire et un feu nourri contre élèves, enseignants, personnels. L’attaque a été déjouée mais l’arrestation longtemps tenue secrète.

Pour les autorités, il était important de maintenir une certaine discrétion autour de cette interpellation. Au moins durant le temps « nécessaire pour effectuer diverses vérifications à l’étranger ». En effet, l’avertissement d’un possible risque était venu d’enquêteurs allemands qui avait repéré une publication sur Instagram évoquant « une menace, respectivement un acte de provocation au terrorisme ».

Le ressortissant luxembourgeois, de 18 ans, « soupçonné d’avoir mis en ligne la vidéo dénoncée » a été placé sous mandat de dépôt.

Briefing, écoute, accompagnement

En avril 2023, les policiers luxembourgeois avaient cette fois intercepté trois autres individus sur le sol national. Deux ont tout d’abord été placés en détention préventive pour liens avec une mouvance terroriste, et le dernier fait depuis l’objet d’un contrôle juridique stricte.

Depuis, la Justice les a tous inculpés du chef de financement de terrorisme.

Dans ces deux cas, la ministre indique qu’il ne s’agissait pas de menaces liées à des mouvements d’ extrême droite. Une précision demandée par le député Dan Biancalana dans une question parlementaire. Et d’ajouter que, régulièrement, « le Service de renseignement de l’État fournit des briefings de sensibilisation à des administrations et organismes nationaux compétents ». Il s’agit des “services secrets” luxembourgeois.

Il convient de rappeler que, depuis 2017 au Grand-Duché, un service « d’écoute et d’accompagnement des personnes confrontées, de quelque manière que ce soit, à l‘extrémisme et à la radicalisation » a été mis en place. Il s’agit de respect.lu.

 


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