L’alcoolémie au volant plus sévèrement punie
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 16/12/2024 à 17:12
Au dernier bilan des accidents de la route, l’alcool était reconnue comme cause déterminante dans 15% des accidents graves ou mortels survenus au Grand-Duché. Une situation encore bien trop périlleuse aux yeux des autorités. Le niveau de rigueur actuel n’étant visiblement pas assez dissuasif, le Gouvernement a donc choisi de se montrer plus dur avec celles et ceux qui auraient pris le ou les verres de trop.
Et c’est la ministre de la Mobilité qui sera en charge, en janvier prochain, de présenter le nouveau Plan national de Sécurité routière. Un document qui, vient d’annoncer Yuriko Backes, « prévoit de revoir les sanctions actuellement en place en cas de conduite sous l’influence d’alcool et de les renforcer ». Possiblement, il devrait en être de même pour les contraventions et condamnations pour les automobilistes, routiers ou motards contrôles positifs aux stupéfiants.
L’information a été glissée alors que la responsable était interrogée sur la possibilité de déployer des bornes éthylotests dans le pays. Une idée suggérée par les députés LSAP Mars di Bartolomeo et Yves Cruchten suite à l’expérimentation tentée en Wallonie. Ainsi, depuis plusieurs années, bars, discothèques, bistrots ainsi que les communes, entreprises, clubs sportifs ou associations peuvent réserver une borne de mesure d’imprégnation alcoolique auprès de l’Agence pour la Sécurité routière (AWSR).
Pas prévu
En un an, via ces bornes gratuitement prêtées, près de 25.000 personnes ont pu se tester via cet l’appareil et voir s’ils étaient encore en mesure de prendre la route. Et, selon les autorités wallonnes, «7 utilisateurs positifs sur 10 ont déclaré avoir arrêté ou diminué leur consommation d’alcool et/ou avoir modifié l’organisation de leur trajet après avoir soufflé ». De quoi possiblement éviter des accidents matériels comme des drames humains.
Pour autant, le Luxembourg n’entend pas copier ce modèle. Certes, Yuriko Backes ne remet pas en cause la démarche voisine (la borne mesure l’alcoolémie de l’utilisateur par rapport à la limite légale, indique le temps d’élimination, précisent sanctions et risques encourus “en cas d’obstination” et même les alternatives locales pour rentrer en sécurité). Mais le déploiement de ce type d’appareil n’est « pas prévu ».
Au passage, Yuriko Backes rappelle qu’au Luxembourg que le seul taux d’alcoolémie « légalement valable » (donc crédible) ne peut uniquement être constaté par la Police grand-ducale. Et cela uniquement via ses appareils dont le calibrage a été validé par la Société nationale de certification et d’homologation.
Rien d’autre ne saurait donc se substituer à ces éthylomètres “officiels” pour le moment au pays. Des accessoires que la Police n’hésite d’ailleurs pas à utiliser de plus en plus souvent.
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