Les petits carnets de chèques-repas n’existeront bientôt plus… en tout cas sous leur forme actuelle ! Une nouvelle réforme a été annoncée dans le secteur Horesca. Revalorisation des tickets, digitalisation généralisée, plus de flexibilité : voici ce qui va changer dès le 1er janvier 2024.

Fini le papier, place au digital

Le format papier va disparaître au profit d’un système numérique moderne. Il suffira ainsi pour le client de présenter sa carte aux restaurateurs et commerçants pour être encaissé, et la vérification de la validité des chèques-repas se fera automatiquement. « Cela représente des avantages considérables en termes de gestion pour les entreprises du secteur Horesca », se réjouit François Koepp, secrétaire général de la Fédération.

Pour Yuriko Backes, ministre des Finances, « les chèques-repas ne sont pas seulement un avantage salarial, mais également un outil important pour soutenir le secteur de la restauration. Cette modernisation tient compte des besoins de notre société tout en assurant une gestion plus efficace et équitable du système ».

A noter que leur ancienne version en papier resteront utilisables jusqu’à fin 2024.

La valeur maximale des chèques-repas augmentée

Autre évolution, leur valeur. Et ce, sans que la contribution de 2,80 euros du salarié n’augmente. La valeur maximale d’un chèque-repas passera ainsi de 10,80 à 15 €. Une augmentation considérable en faveur du consommateur à condition que l’entreprise n’accepte d’y mettre le prix. Car du côté de l’employeur, la charge financière augmentera forcément.

A noter que la réforme limitera le nombre maximal de chèques-repas utilisables par jour. Il ne sera plus possible d’utiliser plus de 5 tickets par jour, soit 75 € maximum.

Une utilisation plus flexible

En pratique, les consommateurs utilisent les chèques-repas quand bon leur semble, pour régler leur note de restaurant ou autres denrées. Pourtant les règles actuellement en vigueur ne le permettent pas. Avec la nouvelle réglementation, la notion de “journée de travail” disparaîtra, et les achats alimentaires au sens large seront possibles. Cet ajustement induira ainsi une plus grande flexibilité de service.

L’ULC reste prudente face aux annonces

L’Union Luxembourgeoise des Consommateurs (ULC), salue l’initiative du ministère des Finances, mais reste prudente sur certains détails de la réforme. Première crainte de l’association de protection des consommateurs? « Que la numérisation vise surtout à surveiller le système », refusant que « les consommateurs ne soient passés au crible ».

Nico Hoffmann, président de l’ULC estime d’ailleurs que « Ne serait-ce que pour des raisons de protection des données, il serait souhaitable de maintenir les chèques papier après le 1er janvier 2024 ».

Autre interrogation soulevée par l’asbl, le fait que seuls les bénéficiaires dont les employeurs seront prêts à payer les chèques plus chers profiteront de l’augmentation de la valeur du chèque à 15 €. « Pour tous ceux qui continueront à recevoir des chèques à 10,80 ou 8,40 € à partir de 2024, il est même à craindre que leur pouvoir d’achat diminue, s’inquiète l’ULC, car beaucoup de restaurants vont probablement adapter leurs prix à la valeur plus élevée des chèques ».

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