La Spuerkeess a-t-elle menti volontairement, commis une erreur par inadvertance ? Toujours est-il que la Banque centrale européenne (BCE) estime que l’établissement luxembourgeois lui a fourni des informations erronées. Des faits passibles de sanctions administratives, d’où cette amende à régler désormais à la BCE : 1,685 million d’euros.

La dernière fois que la Caisse d’épargne luxembourgeoise avait ainsi été rappelée à l’ordre, c’était en mars 2022. Cette fois, la banque avait dû s’acquitter de 3,7 M€ de pénalité (pour le même reproche).

À nouveau donc la Banque centrale estime que la Spuerkeess a surestimé sa déclaration des actifs pondérés en fonction des risques. Autrement dit la valeur des actifs qui doivent être couverts par les fonds propres de la Caisse d’épargne. De fait, la BCE estime ne pas avoir une profil exact de l’exposition au risque de l’établissement fondé en 1856.

Sans cette vision sur la capacité de la Spuerkeess à absorber les pertes éventuelles (et donc sur la solidité du capital), la Banque centrale a donc sorti le bâton.

Stabilité intacte

Si deux erreurs de reporting ont été relevées, il convient de préciser que les indicateurs réglementaires finalement fournis corrigés se trouvaient « à tout niveau bien supérieurs aux exigences minimales requises par les autorités de contrôle ». Pas d’inquiétude donc.

Par ailleurs, la Caisse d’épargne d’État annonce d’ailleurs avoir « adapté et renforcé » son système de contrôle interne. Dans un communiqué, la banque (r)assure : « l’équilibre financier, en particulier la stabilité de la banque soutenue par sa solvabilité élevée, n’a jamais été remis en question, de sorte que la capacité de la banque à servir au mieux ses clients a été garantie ».

 

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