L’actualité est parfois malicieuse. Ainsi, alors que tombe l’annonce de la fermeture du commissariat de la Gare centrale de Luxembourg (où ont eu lieu quelques “débordements” de la part d’agents), le Statec publie une étude où la Police était citée comme l’institution dans laquelle la population avait le plus confiance… Le sondage remonte à 2021; les chiffres ont peut-être évolué depuis.

Agents violents, policiers détournant des saisies de stupéfiants pour leur usage propre ou revente : l’actualité récente a en effet quelque peu terni l’image de la Police grand-ducale. Mais voilà deux ans encore 70% des habitants disaient s’appuyer sereinement sur cette administration en charge de la sécurité des biens et des personnes dans le pays.

La Police serait d’ailleurs l’institution bénéficiant du plus haut niveau de crédibilité parmi la population. Et cela loin devant le gouvernement (60 %), le système judiciaire (66 %), le Statec et ses données (69 %). En fait, l’institution étant la moins digne de foi au Luxembourg semble être… la presse (34%). Des médias jugés moins fiables que le système financier (54%) ou les fonctionnaires nationaux (55%).

Dispersés dans la trentaine de commissariats

Signe que l’uniforme est encore loin d’être méprisé au Grand-Duché, les postulants pour rentrer dans la Police s’avèrent de plus en plus nombreux. Il est vrai que, depuis 2020, un vaste effort de recrutement a été fait. L’objectif final étant de disposer de 600 recrues supplémentaires et 240 personnels civils en trois ans. Sachant qu’au 1er janvier 2023, l’institution regroupait 3.029 personnels (dont 22% de femmes) et même 3.141 selon le dernier relevé officiel de juillet dernier.

Pari tenu? Oui, assure le ministre de la Sécurité intérieure. Ainsi, Henri Kox vient de dévoiler que 783 agents de plus qu’en 2020 étaient actuellement en service sur le terrain ou en formation. La dernière promotion de 190 “élèves” rentrée à l’École de police en mai dernier devant entrer en fonction au printemps 2025.

Avant eux, en avril 2024, 160 nouveaux agents seront dispersés dans la trentaine de commissariats et les divers bureaux de l’administration. Moyenne d’âge : 26 ans. Utile pour renforcer les équipes mais aussi compenser les départs (retraite ou changement de carrière) nombreux chaque année.

 

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