C’est en 2020, en pleine crise sanitaire, que la première loi Covid-19 a été instaurée au Luxembourg. Elle avait pour objectif la mise en place de mesures d’urgence de faire face à l’épidémie . D’une part, dans le domaine économique pour soutenir les entreprises. D’autre part, en protégeant les personnes. Des dispositions qui avaient depuis été reformulées et prolongées. Avec une possible expiration du texte fin juin 2024.

Au vu de la bonne situation sanitaire au Luxembourg, cette loi pourrait sembler superflue. Pourtant, il est bien dans l’intention du gouvernement d’en prolonger la validité. En effet, comme évoqué dans le projet de loi déposé, sans loi Covid, le port du masque « serait carrément interdit par la suite (…) Les données récoltées notamment sur les vaccinations seraient perdues ». Autre perturbation : les pharmaciens ne pourraient plus préparer et administrer les vaccins contre l’infectionau SARS-CoV2.

Après avoir été discuté en commission à la Chambre des députés, le futur texte devrait donc instaurer les principes à suivre jusqu’en 2026, si le virus refaisait son apparition de façon virulente. Le Parlement devrait valider ces deux années supplémentaires dans un vote prévu fin juin « afin de prévenir d’éventuels problèmes ».

Problématiques soulevées

La prolongation de cette loi Covid a fait débat. L’ancien ministre de la Santé, le député Mars Di Bartolomeo (LSAP) a par exemple regretté que « ce projet de loi ait été déposé trop rapidement, ne laissant pas le temps aux députés de travailler ».

De son côté, Sven Clement (Piraten) a interpellé la ministre de la Santé sur la problématique des « données personnelles encore sauvegardées ». Il suggère un retour à l’anonymat. Une requête qui semble difficile à suivre pour la ministre de Santé. D’où cette réponse de Martine Deprez : « l’ensemble de ces informations ne sont pas utilisées à des fins de traçage mais (elles) pourraient servir lors de demandes de dédommagements ».

Le virus revient-il ?

Pas simple de répondre à la question, mais toujours est-il qu’en France ou Belgique, le nombre d’infections a subitement remonté en juin. Du 9 au 15, en Belgique par exemple, 608 nouveaux cas ont été enregistrés (soit deux plus qu’aux mêmes dates en 2023). Et si les autorités sanitaires observent à la loupe cette reprise de l’infection respiratoire, c’est justement parce qu’il y a un an pile, cela avait signifié l’arrivée d’une nouvelle vague avec un pic de contamination fin août (2.700 tests positif/semaine). À suivre donc.

 

Suivez aussi nos actualités sur Instagram