2024 devrait s’achever avec une augmentation annuelle du coût de la vie de + 2,1% “seulement” au Luxembourg. Soit un peu moins que ce qu’avaient anticipé les analystes du Statec . Et si voir cette inflation en (fort) ralentissement constitue plutôt une bonne nouvelle pour le porte-monnaie de tous, le fléchissement de la hausse des prix s’est aussi traduit par le report de l’index. Longtemps attendu pour ce dernier trimestre, le relèvement de + 2,5% de l’ensemble des paies, traitements et pensions devra attendre le tout début 2025

Voilà donc l’année à venir commençant avec cette augmentation généralisée. Mais côté revenus, ce n’est pas la seule “bonne nouvelle”. Notamment pour les salariés percevant le salaire social minimum non-qualifié. Au 1er janvier, son montant sera revalorisé : +2,6%. Soit donc un montant final proche des 15,24 € de l’heure ou 2.635 €/mois.

Par ailleurs, le Gouvernement Frieden a annoncé la suppression de l’impôt sur le revenu pour celles et ceux qui touchent ce SSM non-qualifié.

Pas d’autre index en 2025

Au vu des “pronostics” actuels, 2025 ne connaitra qu’un seul index. En effet, sur l’ensemble de l’année, la hausse de l’inflation annoncée ne tournerait qu’à + 2,5%, estime le Statec. De quoi repousser une indexation généralisée pour, là encore, plutôt le tout-début d’année 2026.

Cependant, avant cela, les bénéficiaires de pensions vieillesse verront bien leur versement s’accroitre avec le passage à la nouvelle année. Le taux d’augmentation n’a pas encore été annoncé. Elles avaient progressé de +1,1% au 1er 2024 ; cela devrait être du même ordre cette fois encore.

Reste qu’économiquement après une année 2024 de récession, le Grand-Duché a retrouvé la voie de la croissance. Modestement mais tout de même de l’ordre + 1% sur douze mois. Résultat, même si la confiance des entreprises est loin d’être au beau fixe, l’emploi a continué de progresser cette année. Timidement mais la barre des 520.000 hommes et femmes en activité au Luxembourg a été atteinte pour la 1ère fois (et cela essentiellement au profit du recrutement de frontaliers).

Pour 2025, le Statec prévoit « une légère reprise de l’emploi, mais un marché du travail qui peine globalement à se rétablir ».

La crise qui affecte notamment le secteur de la construction (3.000 emplois perdus depuis 2022) pesant encore sur le volume de main d’œuvre employée au pays. Actuellement à 5,8%, le taux de chômage devrait encore croître dans les mois à venir. Pour s’établir à 6% fin 2025, estiment les experts.

Impôts rime avec cadeaux

Au 1er janvier, la totalité des salariés et retraités, résidents ou  frontaliers, gagneront en pouvoir d’achat. De l’ordre de 6%, merci.

En effet, les barèmes d’impôt sur le revenu vont être rehaussés de 2,5 tranches indiciaires. Ce qui devrait permettre à l’ensemble des contribuables de “gagner” près de 300 millions d’euros supplémentaires.

Par ailleurs, le ministre Gilles Roth a promis d’alléger sensiblement les sommes demandées par le fisc luxembourgeois à la “fameuse” Classe 1, incluant célibataires, veuf-ve-s ou familles monoparentales. Pour les “adultes isolés” avec enfant(s) à charge dont le salaire annuel brut n’excède pas les 52.400 euros par an et bénéficiant à 100% du crédit d’impôt CIM, l’exonération totale de l’impôt sur le revenu est d’ailleurs acquise pour 2025.

D’ores et déjà, 2026 est annoncée comme l’année de la “Grande réforme fiscale”. Le passage vers l’individualisation de l’impôt (et non pas par catgorie) restant l’objectif.

 

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