Fin 2021, et pour la première fois, une affaire de terrorisme trouvait sa conclusion au Luxembourg. Un couple de jeunes résidents était condamné à de la prison ferme pour propagande islamiste, avec programme de déradicalisation en sus. En ce début avril 2023, une nouvelle affaire vient d’être révélé par le Parquet de Luxembourg.

Ainsi, voici peu, la Section antiterrorisme du Service de Police judiciaire luxembourgeoise est intervenue dans le sud du pays. Son objectif : le domicile de quatre résidents. Un quatuor soupçonné d’avoir envoyé des fonds « à une personne qui se revendique de la mouvance terroriste », vient d’indiquer la Justice.

Deux des mis en cause ont été placés en détention préventive; le troisième fait quant à lui l’objet d’un contrôle judiciaire. Mais ce trio a d’ores et déjà été inculpé du chef de financement de terrorisme. Le juge d’instruction en charge du dossier précise que l’enquête se poursuit autour des faits reprochés.

Une lutte à grande échelle

S’il s’agit là d’un soutien “individuel”, la lutte contre le financement des causes terroristes passe parfois aussi par des montages financiers complexes. Et c’est bien dans ce cadre que le Luxembourg s’est porté volontaire en début d’année pour accueillir le siège de la future Autorité européenne de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLA).

A ce sujet, la ministre des Finances luxembourgeoises s’était montrée confiante voilà quelques mois. Yuriko Backes expliquant que le Grand-Duché disposait d’un « environnement propice ». A savoir : la présence de plusieurs institutions européennes comme la Cour de justice (CJUE) et le Parquet européen (EPPO) « qui est chargé de rechercher, poursuivre et renvoyer en jugement les auteurs d’infractions pénales portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union telles que la fraude, la corruption ou encore le blanchiment de capitaux ».

 

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