Tolkien, Stevenson, Shakespeare, Joyce ou Roth ont du souci à se faire. Ces grands noms de la littérature de langue anglaise ne sont plus les seuls incontournables de la discipline. Ainsi en a décidé l’Université de Gand qui, souhaitant sans doute dépoussiérer ses cours (et son image) vient d’intégrer Taylor Swift à la liste des auteurs qu’auront à étudier ses prochaines recrues.

Ainsi, à 33 ans, la chanteuse fait son entrée dans un programme de l’enseignement supérieur belge. De façon surprise certes mais pas si infondée si l’on en croit les initiateurs de cette démarche. En effet, le semestre prochain, les étudiants en master inscrits à ce cours “Literature (Taylor’s Version”) se pencheront sur les écrits de l’auteure-compositrice-interprète, c’est que son œuvre le mérite.

En effet, tout icone pop qu’elle soit, la native de Pennsylvanie ne cesse de faire des clins d’œil ou de citer dans ses chansons des textes illustres. Elle avait donc bien toute sa place dans ce programme qui souhaite offrir un aperçu des thèmes, genres et techniques de la littérature anglaise – de 900 à 1900- à travers le prisme de la musique populaire moderne.

Déjà New York a craqué

Voilà donc les étudiants partis pour fouiller le répertoire de Miss Swift pour repérer ici un extrait de Peter Pan, là quelques propos issus de Roméo et Juliette, ailleurs des lignes de Gatsby le magnifique. Mais la professeure à l’origine de la démarche motive aussi son choix par l’usage que ferait aussi la chanteuse aux 61 singles de nombreuses techniques textuelles ayant -je cite- “des racines séculaires” dans la littérature anglaise. Et toc !

Ainsi Elly McCausland dit vouloir montrer à ses élèves « à quel point la littérature historique anglaise peut être amusante », y compris en analysant des écrits que ceux d’ «hommes blancs morts ». Et re-toc !

A noter que Gand n’est pas la première faculté à céder aux paroles de Taylor Swift. Déjà, l’Université de New York avait craqué (telle une “swifties”, surnom donné aux fans). Le cours avait alors pour propos  “La culture et la politique de l’adolescence dans la musique pop, le fandom, la blancheur et le pouvoir en relation avec l’image de Taylor Swift”.  Cette même université, en mai 2022, avait également décerner un doctorat en beaux-arts à celle qui, aujourd’hui se partage entre musique et cinéma.

La chanteuse n’a fait aucun commentaire à la suite de l’annonce faite par l’Université de Gand. Sans doute encore bouchée bée (mouthful in english) d’avoir le mois dernier était sacrée comme “Chanteuse ayant classé le plus grand nombre d’albums en tête des ventes US“, soit 11 albums dans le TOP 200 !

 

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